Filière sang, une exception française à conserver ?

Publié le 30/10/2013

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« La filière française n’est pas organisée pour faire face à ce nouvel environnement compétitif. » Le rapport du député de l’Isère, Olivier Véran, pointe les limites du modèle français. Retard technologique, principe de précaution géré à l’excès, guerre picrocholine entre les principaux acteurs français qui in fine les fragilise. Dans le même temps, le marché des médicaments dérivés du sang se mondialise avec la création de grands groupes internationaux, une forte concentration, et de nouveaux pays consommateurs comme la Chine devenue le premier pays prescripteur d’albumine. À cette situation structurelle s’ajoutent des facteurs conjoncturels comme un tassement de la consommation des produits sanguins labiles en France au cours des premiers mois de l’année 2013. Sans parler des pertes de marchés enregistrées par le laboratoire LFB au cours des dernières années dans l’Hexagone. Pour redresser cette situation, le rapport préconise la création d’un Haut Conseil de la filière du sang, afin de mener à bien une politique cohérente dans ce domaine. Afin de préserver et d’encourager les dons éthiques, la feuille de route suggère la création d’un label éthique en cas de médicaments dérivés du sang issu de plasma non rémunéré. En revanche, une nouvelle taxe serait exigée pour les médicaments issus de plasma rémunéré. Une mesure qui devrait faire réagir rapidement les concurrents étrangers du LFB.