Un dopage génétique relevant de la thérapie génique n’existe vraisemblablement pas, estime le Pr Michel Rieu, conseiller scientifique du président de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). « Ou alors les gens qui entrent dans ce genre de méthode sont des fous car la thérapie génique est encore en plein développement », poursuit-il. Le Pr Rieu reste toutefois prudent à ce sujet. « Un laboratoire français de recherche fondamentale a réalisé des études sur le transfert de gène chez le macaque pour produire de l’EPO. Et déjà ce laboratoire a reçu quelques coups de téléphone de personnalités sportives ou autres qui voulaient en savoir plus sur les possibilités d’utiliser cette technologie », raconte-t-il. S’agissant du test mis au point par les chercheurs allemands, « celui-ci demande à être totalement validé », souligne le Pr Rieu. « Rendre ce test opérationnel prendra du temps. La technique de différenciation de l’EPO (naturelle/exogène) a été mise au point au milieu des années 1990 mais il a fallu près de 8 ans pour qu’elle soit totalement validée pour entrer dans les techniques de contrôle de routine », rappelle-t-il. Enfin, ce test anti-dopage ne s’annonce pas comme le moyen de lutte miracle contre le dopage génétique. « Il ne s’agit pas d’un test polyvalent. Il n’est pas forcément valable pour toutes les méthodologies qui se rattachent à la thérapie génique et à tous les vecteurs. Vraisemblablement, il y aura besoin de différentes approches méthodologiques pour aboutir à un test complet », considère le Pr Rieu.
Fiction ou réalité
Publié le 18/06/2012
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
D. B.
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Médecin: 9143
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature