Selon le Pr Touboul (Lyon), la leçon de l'étude CAPTIM, qui a comparé la fibrinolyse préhospitalière à l'angioplastie primaire, est qu'il faut reperfuser « le plus tôt possible ».
CAPTIM a suivi 840 patients thrombolysés à domicile ou dans une unité mobile médicalisée, ou ayant bénéficié d'une angioplastie primaire à l'hôpital, pour infarctus du myocarde.
Le premier critère d'évaluation combinait les décès de toute cause, la récidive d'infarctus et la survenue d'un AVC. Selon les résultats obtenus après trois ans de suivi, le taux de patients répondant au premier critère de l'étude est de 8,2 % dans le groupe fibrinolyse, contre 6,2 % dans le groupe angioplastie. Le taux de décès est de 3,8 % dans le groupe fibrinolyse, contre 4,8 % dans le groupe angioplastie (p = 0,60) et les taux de récidive d'infarctus sont respectivement de 3,7 et 1,7 % (p = 0,13). Un tiers des patients fibrinolysés ont dû subir une angioplastie en urgence.
Selon le Pr Touboul, qui a analysé de façon précise les temps entre chaque étape pour les deux stratégies, l'angioplastie est commencée en moyenne quinze minutes avant la fibrinolyse, ce qui rend la comparaison difficile. Le mieux est donc de reperfuser le plus tôt possible.
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