Fiat Panda : une coquine élue voiture de l'année

Publié le 01/12/2003
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AUTO

En état d'hibernation depuis plusieurs années, vilipendé pour avoir manqué le lancement de la Stilo qui refait timidement surface, Fiat renoue enfin le dialogue avec ses fans.

Punto restylée l'été dernier, Panda, Ypsilon, Idea au mois de janvier, le groupe Fiat semble reparti du bon pied grâce à ses compactes.
Après vingt-trois ans d'exercice du pouvoir, la Panda première génération a finalement décidé de tirer sa révérence. En dépit de sa réputation de voiture sous-motorisée et sous-équipée, la Panda avait su se tailler une belle réputation de bonne à tout faire.
Au style « command car », à la finition approximative de l'ancienne Panda, celle du XXIe siècle oppose un style sympathique et une dotation en équipements plus riche, même si quelques manques font croire que Fiat n'est pas tout à fait allé au bout de ses idées.
« La Panda 2 est une victoire sans prétention et malicieuse, clame-t-on en haut lieu. C'est aussi et surtout une affaire. En termes de comportement routier, de qualité perçue et de politique tarifaire.
Avec un prix d'attaque canon (à peine supérieur à 50 000 F pour les allergiques à l'euro), la Panda mérite l'attention.
Certes, le modèle d'appel, baptisé Team, ne dispose pas de la direction assistée, de l'airbag passager et de la banquette fractionnable. Un choix discutable lié à l'impérieuse nécessité de proposer un véhicule à prix attractif.
Outre ses tarifs alléchants, la Panda offre des motorisations Fire essence et Multijet Diesel efficaces et sobres, cinq portes (l'ancienne version n'était disponible qu'en trois portes), une habitabilité correcte compte tenu de ses dimensions extérieures (12 cm de moins qu'une Citroën C2), quatre ou cinq places, un astucieux rangement sous le siège avant passager (de série à partir de 1,2 l Class), une troisième vitre latérale et une modularité 50-50 (niveau trois).
Facturer 220 euros la banquette arrière coulissante sur l'ensemble de la gamme relève cependant de la pingrerie. L'Emotion dispose certes de la climatisation automatique mais une clim manuelle aurait peut-être permis d'associer les deux équipements.
Sacrifiant à la mode en vigueur sur les monospaces, la Panda dispose d'un levier de vitesses court arrimé à la planche de bord. Une excellente initiative.
Le confort des sièges trop courts et pas suffisamment enveloppants, la fermeté de la suspension et l'insonorisation perfectible altèrent, hélas, le plaisir ressenti à bord.
Le catalogue des options également. Il inclut notamment l'ESP (300 euros), la peinture métallisée (300 euros), les barres de toit (150 euros, de série sur Emotion), les airbags latéraux (200 euros) et le toit ouvrant électrique « skydome » (600 euros).
La boîte robotisée « Dualogic » fournie sur la Class et l'Emotion fait aussi partie des suppléments au programme. A un tarif - 900 euros - quasiment rédhibitoire.

Les nostalgiques de la Panda 4x4 seront ravis d'apprendre qu'une version à transmission intégrale verra le jour au mois d'octobre 2004. En janvier 2005, la Simba 4X4, dessinée par Bertone, viendra l'épauler dans sa démarche.

La Panda en bref

- Longueur : 3,58 m.
- Largeur : 1,57 m.
- Hauteur : 1,54 m.
- Empattement : 2,299 m.
- Nombre de places : 4 (5 en option, 100 euros, avec banquette simple).
- Poids : 840 à 935 kg.
- Capacité coffre : 206 à 775 dm3.
- Contenance réservoir : 35 l.
- Pneumatiques : 155/80 R13 (165/65 R14 sur 1,2 l essence et 1,3 l diesel Emotion).
- Motorisations, performances, consommation :
1,1 l, 54 cv (4), 150 km/h, 5,7 l.
1,2 l, 60 cv (4), 155 km/h, 5,6 l.
1,3 l diesel Multijet 70 cv (4), 160 km/h, 4,3 l.
PRIX
1,1 l Team : 7 700 euros, Active : 8 500 euros.
1,2 l Class : 9 300 euros, Emotion : 10 500 euros.
La version diesel sera commercialisée début 2004.
POUR
Style, motorisations économiques, habitabilité, véhicule pratique, prix.
CONTRE
Un seul airbag, pas de direction assistée sur le modèle de base, banquette arrière coulissante sur tous les modèles (220 euros), moteurs essence bruyants, suspension ferme.

Jacques FRENE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7437