Le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) « refuse » les propositions du relevé de conclusions signé entre la CSMF et les caisses d'assurance-maladie pour le RCM, « à savoir 2 euros d'augmentation par consultation, alors que les tarifs sont bloqués depuis huit ans ». De même, insistent-ils , il n'y a « aucune augmentation des actes chirurgicaux bloqués, eux, depuis treize ans », ni « aucune augmentation des actes d'échographie de la grossesse, scandaleusement sous-évalués, ce qui incite nombre d'obstétriciens à ne plus les effectuer ».
Quant à l'aide pour régler l'assurance en RCP, elle est, selon le SYNGOF, « bien inférieure » aux propositions antérieures de la CNAM et du ministre de la Santé, et « refusée par la grande majorité des médecins, car elle les soumet encore un peu plus au pouvoir discrétionnaire des caisses d'assurance-maladie et ne propose aucune solution à l'augmentation exponentielle des primes, qui se poursuivra en 2004 ». En attendant « une véritable convention médicale », les gynécologues et obstétriciens « continueront à pratiquer les dépassements d'honoraires indispensables pour assurer leur survie et la qualité des soins ».
Le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France (SNARF, affilié à l'UMESPE-CSMF) juge également l'accord « parfaitement inadmissible car il introduit pour la première fois une véritable ségrégation en excluant des revalorisations certaines spécialités comme l'anesthésie-réanimation ». En excluant les actes dits techniques, le texte « nie la compétence clinique des chirurgiens, anesthésistes ou cardiologues », estime le SNARF. Ce syndicat rappelle que l'anesthésie-réanimation « est pourtant sinistrée », les jeunes médecins « préférant se tourner vers d'autres spécialités moins contraignantes ». Le SNARF « souhaite la mise en place rapidement d'une nouvelle nomenclature des actes professionnels reconnaissant et rémunérant à leur juste valeur les actes des médecins à partir de différents critères (durée, pénibilité, technicité, etc.) ».
« Dans l'attente d'une réflexion approfondie sur la santé publique et l'assurance-maladie à laquelle il souhaite être associé », le SNARF promet d'appeler les anesthésistes à « des actions dures si le RCM devait sortir en l'état ».
Enfin, le Syndicat national des pédiatres français (SNPF, affilié à l'UMESPE-CSMF) prévient pour sa part qu'il « n'acceptera pas » que la majoration de 2 euros pour les actes des spécialités cliniques de secteur I ne s'applique pas aux consultations des enfants de moins de 2 ans (déjà majorées par un forfait de 5 euros depuis août 2002) et qu'elle « ne concerne pas le tarif opposable des médecins spécialistes en secteur II, instaurant de fait deux tarifs différents pour la CMU ». Le SNPF trouve « inadmissible » que les pédiatres se retrouvent « de nouveau avec les honoraires les plus bas de toutes les spécialités », alors que la non-attractivité de la spécialité a déjà fait baisser le nombre de pédiatres libéraux de « 10,9 % ces dix dernières années ».
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