LA RÉGION Midi-Pyrénées a une solide expérience en matière de télémédecine et d'information santé. C'est grâce à ce savoir-faire et avec l'appui du service de télémédecine du CHU toulousain que fonctionne la plate-forme régionale de santé qui vient tout juste d'être lancée. «A terme, tous les professionnels de santé seront concernés par ce dispositif qui permet d'héberger les données de santé dans un dossier médical informatisé», se réjouit le Pr Louis Lareng, le président du Groupement d'intérêt public Réseau télémédecine régional qui pilote cette plate-forme. «C'est une préfiguration de ce que sera le dossier médical personnel (DMP), poursuit-il, car nous faisons le projet de sa généralisation.»
En effet, la plate-forme permet de stocker des dossiers médicaux informatisés dans la phase de préparation de la généralisation du DMP. Elle constitue la mémoire santé du patient. «Pour l'heure, la plate-forme concerne 21établissements publics et privés dans la région, mais aussi des médecins libéraux et les cinq réseaux de santé: Arcade, Oncomip, la Télémédecine, Matermip et Diamip», poursuit le spécialiste. Le dispositif avait dans un premier temps été testé auprès de 25 équipes en télémédecine.
Les objectifs de la plate-forme de santé sont clairs, il s'agit de permettre une identification fiable des patients, de façon à garantir à chacun un suivi des informations de santé issues des différentes structures impliquées dans leur prise en charge. Par ailleurs, le dispositif permet aussi de fournir aux professionnels de santé un annuaire complet, leur garantissant des échanges fiables. Les échanges sont ainsi possibles entre des établissements de santé et des réseaux, entre la ville et l'hôpital, grâce à un logiciel de cabinet libéral. La plate-forme consiste enfin en une messagerie sécurisée entre deux professionnels de santé.
Pour l'heure, le GIP invite tous les médecins libéraux qui le souhaitent à y participer – «si certains y trouvent déjà leur intérêt, d'autres sont sur la réserve», reconnaît Louis Lareng. D'ailleurs, le jour du lancement, quelques généralistes avaient fait le déplacement, mais l'URML, elle, ne s'est pas montrée… Un signal fort, qui n'empêche pourtant pas le président du GIP de tabler sur 8 000 dossiers informatisés d'ici à la fin 2008.
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