Premier constat, à l’inclusion dans GERODIAB, l’IMC des femmes était plus élevé (30,2 vs 29,2 kg/m2) mais leur état nutritionnel selon le Mini Nutritional Assessment était plus précaire. Autre caractéristique notable, si à l’inclusion, les femmes étaient légèrement plus âgées (77,6 ans en moyenne vs 76,5 ans) elles avaient par contre un diabète moins ancien (17,1 ans contre 18,6). Pour le Pr Bernard Bauduceau, co-auteur de l’étude, ce constat pourrait peut-être s’expliquer par un dépistage plus actif chez l’homme aboutissant à un diagnostic plus précoce.
Concernant , l’HBA1c, « bien qu’aucune différence ne soit observée dans les traitements ou la surveillance glycémique, l’HbA1c des femmes était significativement plus élevée à l’inclusion (7,7 vs 7,4) ». Enfin, sur le plan cardiovasculaire, parmi les antécédents, la coronaropathie (22 vs 36%) et la néphropathie (36 vs 50%) étaient moins fréquentes chez les femmes alors qu’aucune différence n’était notée pour l’insuffisance cardiaque, la rétinopathie et la neuropathie. Globalement, « le risque vasculaire est majoré d'un facteur 3 à 4 chez les femmes diabétiques tandis que celui des hommes diabétiques n’est augmenté que d’un facteur 2 à 3 », indique le Pr Bauduceau.
Au final, GERODIAB met donc en évidence quelques différences entre les populations féminine et masculine, qui mériteraient d’être précisées. Quand à la question clé de savoir si le pronostic du diabète de type 2 se distingue également selon le sexe, réponse à la fin de l’étude, en 2015...
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