« CE FAUTEUIL appartenait au PrMusset, alors chef du service de gynécologie à l’hôtel-Dieu, qui dirigeait ma thèse, explique le Dr Jean Cohen, gynécologue et collectionneur. Je l’avais admiré dans sa salle d’attente et il avait promis de me l’offrir quand il partirait à la retraite. Et, un jour, un livreur me l’a apporté. Je m’en sépare d’ailleurs aujourd’hui avec son autorisation.» Il est vrai que l’objet est encombrant (67 x 60,5 x 90 cm). Mais c’est un témoignage de l’époque (fin XVIIIe) à laquelle les femmes accouchaient encore chez elles sans accoucheur. « Le travail assis est plus physiologique, explique le gynécologue, mais il a disparuavec l’intervention des accoucheurs,qui ne voulaient pas travailleraccroupis!»
Autre souvenir des accouchements et des visites à domicile, la table pliante transportable du gynécologue à glisser dans le fiacre (seconde moitié du XIXe).
Face au fauteuil d’accouchement, celui du dentiste. Garni de velours rouge et en acajou de Cuba, ce modèle d’Owen de la maison Ash and Sons date de 1871 et est du plus grand confort. A cette époque, l’odontologie acquiert ses lettres de noblesse. C’est en 1859 qu’Owen présente devant l’Odontological Society de Londres un nouveau concept de fauteuil opératoire adaptable avec un mécanisme de poulies au niveau du dossier. La maison Ash le perfectionna en permettant la bascule du fauteuil.
Pour accompagner les fauteuils, les amateurs découvriront aussi toute une série de spéculums (dont plusieurs avec manche d’ivoire) et de clés de Garangeot. Sans oublier deux coffrets de chirurgie militaire (allemand et américain) de la Première Guerre mondiale.
* Drouot-Richelieu, salle 16. Mardi 21 mars à 14 h. Exposition publique le 20 mars de 11 h à 18 h et le 21 de 11 h à 12 h. Tél. 01.48.24.26.10.
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