Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) n'est pas favorable à la légalisation des services d'aide sexuelle pour les personnes en situation de handicap. Il a rendu son avis hier, lundi 12 mars, suite à une saisine adressée fin 2011 par Roselyne Bachelot, alors ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.
Dans son avis, le CCNE écarte l'idée d'une indemnisation par l'État de l'assistance sexuelle. Il souligne les difficultés à légaliser cette activité assimilée à de la prostitution dès lors que le professionnel est rémunéré. « Si une chose est interdite pour tout le monde, pour des raisons éthiques, il semble difficile d’envisager qu’elle soit autorisée dans le cadre d’initiatives individuelles et seulement au profit de certaines personnes » explicite le CCNE.
Pour autant, la question fait débat et des associations de patients rappellent que l'assistance sexuelle est autorisée dans de nombreux pays dont l'Allemagne, le Danemark, la Suisse, les Pays-Bas et même aux États-Unis. Elles espèrent une évolution des mentalités sur le sujet alors qu'un film américain, « The Sessions », mettant en scène un handicapé choisissant de recourir à une assistante sexuelle, est à l'affiche depuis la semaine dernière. Qu'en pensent les médecins, qui sont à même de mesurer la souffrance morale de leurs patients handicapés ?
Êtes-vous favorable aux assistants sexuels pour les handicapés ? Faut-il leur donner un statut légal ? Comment encadrer cette activité ? L'État doit-il l'indemniser ?
À vous de débattre...
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