Le téléphone portable est sans conteste devenu un objet quotidien. Cependant, son utilisation à l'hôpital, soupçonnée d'avoir des effets indésirables, est largement interdite. Une telle interdiction est-elle fondée ? Selon deux articles anglais parus le même jour (1er mars) dans le « British Medical Journal » et le « Lancet », la réponse est négative.
Tout d'abord, les interférences que peuvent causer les téléphones portables sur le matériel médical électronique relèvent de l'anecdote. D'après une étude menée par l'Agence des systèmes médicaux en Grande-Bretagne, 4 % des appareils médicaux subiraient des interférences électromagnétiques dues aux téléphones portables, à une distance d'un mètre. Or, les bipers des services d'urgences sont responsables de 41 % de ces interférences et les bipers personnels de 35 %. L'interdiction des téléphones portables serait donc principalement fondée sur le principe de précaution.
Parallèlement, nombre de patients souffrent d'isolement, notent les auteurs des articles, et ont besoin de garder un contact permanent avec leur famille ou leur milieu professionnel. Les lignes téléphoniques de l'hôpital provisionnées par les patients sont souvent inadéquates. Le personnel de l'hôpital est également amené à utiliser les téléphones portables.
En outre, les téléphones portables ont beaucoup évolué depuis qu'ils ont été introduits sur le marché et provoquent aujourd'hui de moindres interférences.
Pour toutes ces raisons, les auteurs des articles proposent d'autoriser l'usage des téléphones portables, ne serait-ce que dans les espaces de vie de l'hôpital (chambres ou salles d'attente).
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