La mise en évidence, à partir du milieu des années 90, de l’efficacité de traitements immuno-modulateurs a représenté la première grande étape dans la prise en charge de la SEP (sclérose en plaques) avec une réduction de la fréquence annualisée des poussées d’environ 30%. Plus récemment l’anticorps monoclonal natalizumab (Tysabri®), a marqué un tournant décisif avec une réduction de 68 % des poussées et un ralentissement net de la progression du handicap de 42 à 54 %. Mais elle reste réservée aux SEP sévères. Les pistes ont évolué vers des médicaments comme Fampyra (famprydine) qui sont à visée symptomatique. « Même lorsque l’EDSS est à 2, c’est-à-dire un handicap minime d'un des paramètres fonctionnels, la progression du handicap progresse dans les cinq ans », a indiqué le Pr Helmut Butzkueven (Australie). Il a indiqué qu’un handicap de seulement 2.0 a un impact sur la qualité de vie et le taux d’emploi connaît déjà une réduction de 15 % parmi ces patients pourtant encore peu gênés.
Association à la kiné
La marche est ce qui préoccupe le plus les patients avant même la vision. La fampridine améliore la marche via son action sur la fonction des nerfs moteurs car elle facilite la conduction sur les axones démyélinisés. En juillet 2011, elle a reçu l’AMM européenne qui s’est basée sur deux études pivotales de classe III d’une durée de 9 à 14 semaines. Une étude autrichienne en vie réelle a confirmé que 38 % des patients étaient répondeurs et chez ceux-ci, une amélioration de la marche de 25 % était constatée. Selon l’avis de la HAS, « Un traitement par FAMPYRA ne devrait être envisagé qu’en association à un programme de rééducation adapté sans retarder la mise en place de ce programme ainsi que celle d’aides techniques de marche ou de traitements spécifiques tel que celui de la spasticité ».
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