Faits et gestes

Publié le 14/02/2002
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« L'affaire » Teulade

Que faut-il penser de l'interpellation de René Teulade, ancien ministre socialiste des Affaires sociales et président d'honneur d'une mutuelle de la fonction publique ? S'agirait-il d'un nouvel épisode de la guerre secrète que se livreraient les officines vouées à la déstabilisation de l'adversaire ? M. Teulade a été ce ministre qui comprenait les médecins et a conçu avec eux le concept de maîtrise médicalisée ; et on a beaucoup de peine à croire qu'il ait des démêlés avec la justice. Bien entendu, les socialistes jurent qu'ils ne se sentent pas affectés.

Tiens, voilà Balladur

Edouard Balladur, très silencieux depuis quelques semaines, a fait une sorte de rentrée politique à Europe 1. Il vote Chirac, mais il n'animera la campagne à Paris que si la droite et le centre mettent de l'ordre dans leurs affaires, c'est-à-dire s'ils désignent des candidats d'union aux législatives. Curieux que, à droite, on n'ait pas tenté de relancer une candidature Balladur, lequel, si on y pense avec le recul du temps, aurait peut-être évité quelques-unes des erreurs commises par Jacques Chirac.

Arlette est humaine, elle pleure

Interrogée (et quelque peu harcelée, apparemment, par Emmanuel Chain sur une station de radio), Arlette Laguiller, candidate de Lutte ouvrière, sans doute dérangée par les questions du journaliste, a fini par éclater en pleurs. « J'espère, lui a-t-elle dit, que vous poserez les mêmes questions aux autres candidats. » Chain lui avait demandé, entre autres, s'il était vrai que le mot d'ordre de LO était d'interdire aux familles françaises d'avoir des enfants. On peut toujours poser la question à M. Jospin ou M. Chirac, il y a peu de chances qu'elle les embarrasse.

Pasqua jusqu'au bout

Charles Pasqua a tenu meeting à la Mutualité. Il se déclare « ni atteint ni éteint ». Mis en examen trois fois, l'ancien ministre de l'Intérieur a très vraisemblablement perdu des intentions de vote au profit de Jean-Pierre Chevènement, qui exploite des thèmes identiques, notamment le « souverainisme ». Il a le soutien de Jean Tiberi.

Glavany : un fonceur

C'est probablement Jean Glavany, ministre de l'Agriculture, qui dirigera la campagne de Lionel Jospin. M. Glavany a, pour la tâche, le fort tempérament qui convient. Il a géré les crises sanitaires avec beaucoup d'autorité (et notamment étouffé la voix de Dominique Gillot). Il n'est pas tendre pour l'opposition et ne craint pas de lui lancer, de temps à autre, une formule qui fait mouche. Il ne pardonne pas à Jacques Chirac d'avoir semé la panique avec l'affaire des farines animales. Antoine Rufenacht (directeur de la campagne de Chirac) n'a qu'à bien se tenir.

Ils ont dit

François d'Aubert (DL) : « Jospin est un myope qui ment. »
Vincent Peillon (porte-parole du PS) : « Chirac a passé un temps fou sur le passé. »
Michel Rocard : « Tout se passe comme si le monde extérieur n'existait pas. La France contemple son nombril. »
Martine Aubry : « Comme tout homme politique qui ne fait pas ce qu'il dit, Jacques Chirac affaiblit la politique. »

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7067