NEUF MOIS
Novembre
BIEN RESPIRER au moment de l'accouchement est essentiel dans la prévention de la douleur et les techniques ont beaucoup évolué au cours de ces vingt dernières années. Parmi les idées reçues tenaces : la respiration haletante façon « petit chien ». Enseignée pendant de nombreuses années, elle était destinée à l'origine à « occuper l'esprit de la femme qui devait se concentrer pour l'appliquer. Mais, au niveau physiologique, elle n'est pas très recommandable, car elle favorise une hyperventilation et peut entraîner une crise de tétanie. En plus, elle n'oxygène pas bien les muscles, ni le bébé », prévient le Dr Bernadette de Gasquet dans le magazine « Neuf mois ». Aujourd'hui, la respiration abdominale profonde est jugée plus efficace. Elle permet d'oxygéner les muscles : le muscle utérin peut mieux se détendre entre deux contractions et le travail progresse mieux. Quant à bébé, il gagne 30 % d'oxygénation en plus par rapport à l'ancienne méthode. En fin de travail, lorsque le col est totalement dilaté et que la tête du bébé appuie sur le périnée, la méthode la plus utilisée se résume par le fameux : « Inspirez, bloquez, poussez ». Efficace pour la poussée, elle « engendre une pression terrible au niveau du périnée, qu'elle contribue à fragiliser », selon le Dr Gasquet, qui lui préfère « la poussée sur expiration freinée » : l'expulsion se fait plus en douceur et est plus agréable pour le bébé qui sort comme « démoulé ». Mais la technique n'est pas encore généralisée car elle demande du temps.
MADAME FIGARO
29 octobre
MésoLift et mésoBotox
LA PEUR des piqûres aurait-elle vécue ? A en croire « Madame Figaro », les femmes ne parlent plus que de ça, de Sao Paulo à Beverly Hills et maintenant en France. Les micropiqûres de la mésothérapie, ancienne méthode remise au goût de l'époque, font les beaux jours de la médecine esthétique. A New York, sur Park Avenue, par exemple, le Dr Shirley propose aux jeunes femmes, de plus en plus jeunes, inquiètes dès l'apparition de la moindre ridule, une séance de MesoGlow. La technique consiste à injecter dans l'épiderme et le derme superficiel, avec des aiguilles très fines (que l'on ne doit pas sentir), un cocktail de vitamines, d'acide hyaluronique et d'oligoéléments qui va stimuler le collagène. Le cocktail est censé être préventif. Pour les quinquagénaires, l'objectif est plutôt de rafraîchir grâce à un traitement plus complet contenant du zinc, du sélénium et des stimulants de la microcirculation.
En France, le Dr Bernard Herzog la pratique depuis des années. Le MésoBotox, technique qu'il a mis au point, consiste à traiter les zones mobiles du visage avec des doses extrêmement diluées de toxine botulinique en multipiqûres. Cette manière de faire « évite les résultats parfois trop figés, peu naturels des injections classiques », assure-t-il. Si le visage est le lieu d'application privilégié de la mésothérapie, le corps peut en bénéficier. La mésothérapie permet « d'améliorer l'hydratation de la peau, la souplesse du décolleté, les débuts de relâchement des bras et des cuisses ». Le must : le traitement de la cellulite par un cocktail enrichi de vasodilatateurs et d'éléments lipolytiques : « en huit à douze semaines, on peut gagner une à deux tailles de vêtement ».
SCIENCES ET AVENIR
Novembre
Crevettes qui pansent
« PANSEMENTS biodégradables, plats, souples, grands comme des cartes postales et capables de stopper une hémorragie artérielle en trente secondes ». C'est d'après « Sciences et Avenir » le nouveau pansement fabriqué spécialement pour l'armée américaine. Le secret de fabrication : l'utilisation du chitosan. Cette fibre d'hydrate de carbone, présente en grande quantité dans les carapaces de crevettes, de langoustes et d'insectes, a la propriété d'accélérer la coagulation.
PLEINE VIE
Novembre
Un psy, même à 50 ans
LA DEMARCHE est récente chez les plus de 50 ans, environ une dizaine d'années. « Pourtant, le simple fait de parler à un tiers suffit souvent à se libérer de ses angoisses, à surmonter un moment difficile », affirme le magazine « Pleine vie ». Les événements inhérents à cette période sont singuliers et jamais anodins : ménopause, départ des enfants, retraite. « C'est une étape primordiale de la vie où il ne faut pas se mentir à soi-même. Dans tous les cas, il s'agit de renoncements, de ruptures. Soit le sujet les identifie, les intègre et garde ainsi la mainmise sur sa vie, soit il les nie et les subit malgré lui avec des conséquences plus ou moins graves : déprime passagère, légères angoisses ou pire, dépression, mal-être profond », prévient le psychiatre Alain Gérard. Mais à chacun sa thérapie. L'essentiel est d'avoir « la bonne attitude », que le magazine résume en cinq points : aller d'abord voir son généraliste ; l'initiative d'une thérapie doit venir du patient ; se méfier du bouche-à-oreille, préférer les conseils des associations ou des fédérations professionnelles ; dépasser le sentiment de honte, très fréquent, du genre « A mon âge, ce n'est pas normal de ne pas m'en sortir seul » ; se fixer des objectifs précis à atteindre.
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