ON SAIT QUE la capécitabine (Xeloda) appartient à la famille des fluoropyrimidines et que cette molécule, administrée per os, subit deux transformations dans le foie, puis dans la cellule tumorale, ce qui aboutit à la formation de 5 fluoro-uracile (5-FU). Ce dernier, qui a révolutionné le traitement il y a quelques années, nécessite des administrations I.V. On voit donc quel peut être l'intérêt de Xeloda pour la qualité de vie des patients : le Pr Cassidy a calculé que pour 6 semaines de traitement, le temps consacré à ce dernier est de 4 heures avec Xeloda, contre près de 150 heures avec le 5-FU I.V.
Plusieurs études (en particulier l'étude NO 16 966) ayant montré que l'association Xelox (Xeloda -oxaliplatine) est aussi efficace que l'association Folfox (association 5-FU I.V. -oxaliplatine), les autorités européennes ont accepté que Xeloda puisse se substituer au 5-FU I.V. en association avec toute chimiothérapie, dans toutes les lignes de traitement. Ce qui simplifie le traitement pour les patients, conclut le Pr Cassidy.
Avastin jouit d'une extension d'AMM semblable, ce qui autorise son administration en association avec n'importe quelle chimiothérapie, dans le traitement de toutes les lignes de cancer colo-rectal métastatique. Là encore, cette décison repose sur les résultats de plusieurs essais contrôlés, notamment l'essai n° 16 966 qui a montré que l'adjonction d'Avastin à la chimiothérapie (Xelox ou Folfox 4) augmente significativement (20 %) la survie sans progression. Dans tous les essais réalisés utilisant diverses chimiothérapies, l'adjonction d'Avastin augmente d'environ 18-20 % la durée de la survie sans progression de la maladie.
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