Exposition Paul Klee, le faux candide

Publié le 07/04/2016

Crédit photo : ABMT, Uni Basel, 2005

Paul Klee, on ne le sait pas toujours, est voltairien. Il affiche son admiration pour l’auteur de Candide au début de sa carrière en 1911 en illustrant le chef-d’œuvre du philosophe. Cette filiation ou ce cousinage s’inscrit dans le temps. Cette culture de l’ironie, du mordant, de la satire est déclinée tout au long de l’exposition que consacre le Centre Pompidou à l’un des artistes majeurs du XXe siècle. Paul Klee, à l’heure de l’embrigadement politique ou esthétique, récuse toute soumission à un ordre de quelque nature. Un temps, il officie au Bauhaus. Mais cela ne durera pas. Il sera un temps revendiqué par les surréalistes. ; André Breton en tête. Mais l’œuvre échappe à l’esprit de système. Elle se balade sur le fil du funambule. Et dialogue avec les grands maîtres, Picasso en tête. Mais pour mieux les contester, les critiquer de l’intérieur. L’ironie n’est pas toujours mordante, méchante. Elle rencontre aussi la grâce à la manière de cet Angelus novus qui a appartenu à Walter Benjamin. Ce décalque à l’huile et aquarelle sur papier sur carton échappe à toute lecture unique. Et continue à exercer sa fascination bien après la sortie de l’exposition. Elle ne sera visible que les deux premiers mois de l’exposition. On vous aura prévenu…

Paul Klee, l’ironie à l’œuvre, Centre Pompidou jusqu’au 1er août 2016.