LA CONFÉRENCE nationale des présidents (CNP) d’union régionale de médecins libéraux (Urml) vit-elle ses derniers jours ? En « stand-by », depuis six mois, cette structure sous forme d’association loi 1901, au sein de laquelle la Csmf a été accusée d’avoir un comportement hégémonique, pourrait être remplacée par une nouvelle « Union nationale des médecins libéraux ».
C’est du moins le projet de la Fédération des médecins de France (FMF), qui dispose désormais de treize présidences d’Urml après sa récente victoire surprise en Aquitaine (la Csmf a douze présidences en attendant l’issue de la procédure engagée en Franche-Comté et le SML en a une).
La FMF a mis la dernière main aux statuts de cette Union nationale des médecins libéraux ; selon nos informations, le schéma d’organisation sera présenté lors de la prochaine réunion statutaire de la CNP, le 9 décembre prochain.
Selon ce projet, un «conseil» restreint réunirait un ou deux représentants de chaque syndicat ayant obtenu au moins 5 % des suffrages des médecins libéraux aux dernières élections. Six organisations seraient représentées : la Csmf, la FMF, le SML, MG-France, Espace Généraliste et l’« Union collégiale » (Uccmsf), même si ce dernier syndicat est à la limite des 5 % des voix. Alliance serait exclue. Une présidence (déléguée) tournante de six mois par syndicat serait instaurée. A côté de ce conseil syndical serait mis en place un «comité de coordination» des Urml où l’on retrouvera tous les présidents d’union disposant chacun d’un nombre de «mandats» au prorata du poids démographique (effectif de médecins libéraux) de leur région (un mandat pour la Guyane, quatre pour l’Ile-de-France). Pour compléter le tableau, un «conseil de gestion» sera chargé des questions financières.
Reste que la dissolution de la CNP, structure mentionnée dans deux décrets (EPP, transmission des données aux Urml), ne va pas de soi.Et pour la Csmf, il n’est pas question de créer une Union nationale des médecins libéraux qui, explique-t-on, serait à la fois «très lourde, dépensière, et incapable de prendre des décisions». Les choses ne sont pas figées pour autant. Le Dr Philippe Boutin (Csmf), qui assure l’intérim à la tête de la CNP, propose de travailler «dans un esprit d’ouverture» pour relancer les dossiers dont celui de l’évaluation des pratiques professionnelles . «Nous avons perdu six mois depuis les élections, on ne va pas perdre un an». Pour Pierre Monod (Csmf), ancien président de la CNP, le risque existe d’une «prise d’otages des unions par les syndicats». Il appartient aux centrales, explique-t-il, de dire exactement ce qu’elles veulent faire des Urml et du degré d’autonomie qui leur est accordé.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature