Les recommandations sur le traitement curatif de l'herpès oro-facial chez l'immunocompétent souffrent d'une certaine imprécision. Elles datent déjà de 2001 et toutes les molécules actuellement disponibles n'avaient pas achevé leur développement.
En phase d'infection aigue, aucun traitement local n'a fait la preuve de son efficacité, même en cas d'administration précoce. Mais la gêne et l'impact liés à ces "boutons de fièvre" amènent néanmoins souvent le médecin à les prescrire. Dans les formes sévères ou lorsqu'il existe un risque de contaminer un sujet immunodéprimé ou un nouveau-né, le traitement par aciclovir (200 mg 5 fois/jour pendant 5 à 10 jours) permettrait de réduire la durée de l'excrétion virale, même s'il n'évite pas sa reprise sur le mode asymptomatique à l'arrêt.
La prévention des récidives de l'herpès oro-facial est mieux codifiée. Le traitement des récurrences liées au soleil repose surtout sur l'utilisation de photo-protecteurs locaux, les traitements par voie générale s'étant révélés plutôt décevants. Par contre dans les récurrences non induites par le soleil, où les galéniques antivirales locales n'apportent guère de bénéfice, les traitements per os comme l'aciclovir (400 mg 2 fois/j) et surtout le valaciclovir (500 mg/j en une prise) permettent une prévention efficace des récidives sans entrainer le développement de résistances chez l'immunocompétent (0,1 % des souches). Ces molécules ont reçu l'AMM lorsqu'il existe au moins six récurrences par an. Ces traitements au long cours, qui ont un effet suspensif et n'éradiquent pas définitivement le virus, doivent être réévalués après 6 à 12 mois d’utilisation.
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