UNE METHODE non invasive permettant de suivre l'angiogenèse du myocarde à la suite d'un infarctus vient d'être testée avec succès chez l'animal. Cette méthode, développée par des chercheurs de l'université de Yale (New Haven, Connecticut), se fonde sur l'utilisation d'une molécule radiomarquée qui cible une protéine marqueur de l'angiogenèse, l'intégrine alpha-v-bêta 3.
Cette technique pourrait faciliter et améliorer le suivi des malades se relevant d'un infarctus du myocarde : elle devrait aider à prédire quels sont ceux qui ont le plus grand risque de remodelage du ventricule gauche.
En outre, la méthode mise au point par Meoli et coll. pourrait être utilisée pour évaluer l'efficacité des nouvelles stratégies thérapeutiques visant à stimuler ou, au contraire, à inhiber l'angiogenèse.
Meoli et coll. ont testé leur méthode, d'un part, chez la souris et, d'autre part, chez le chien. Dans ces modèles expérimentaux d'infarctus du myocarde, les chercheurs ont pu observer que le traceur radioactif s'accumulait dans le coeur, aux endroits précis où l'intégrine alpha-v-bêta 3 est très fortement exprimée.
Chez le chien, Meoli et coll. ont, en outre, démontré que l'injection de la molécule radiomarquée combinée à l'utilisation de la Spect (Single-Photon Emission-Computerised Tomography) permettait de suivre l'angiogenèse induite par un infarctus.
D. F. Meoli et coll., « The Journal of Clinical Investigation », vol. 113, pp. 1684-1691.
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