La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté ce mardi matin deux amendements qui suppriment l’article premier de la proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie. Névralgique, l’article 1er indiquait que « toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (...) d’une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur ».
Le vote des amendements est intervenu dans le cadre de l’examen par la commission des amendements dits « extérieurs », c’est-à-dire présentés après l’adoption du texte en commission. « Le dispositif proposé pose plus de questions graves qu’il n’apporte de réponses adéquates aux problèmes rencontrés lors de la fin de vie de certaines personnes », peut-on lire dans celui présenté par la sénatrice UMP de Paris Marie-Thérèse Hermange.
C’est cette même commission des Affaires sociales qui avait pourtant adopté le 18 janvier par 25 voix, 19 contre, et deux abstentions, la proposition de loi sur « l’assistance médicalisée pour mourir » en discussion ce soir. Ces amendements extérieurs doivent toutefois être représentés et revotés lors de l’examen du texte. Mais ils seront assortis d’un avis favorable de la commission et d’un appui de la majorité du groupe présidentiel.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature