Tous les modèles d’organisation s’observent à travers l’Europe. Néanmoins, Pascale Garel, directeur général de Hope (Fédération européenne des hôpitaux), souligne que « la France, contrairement à la grande majorité des autres États membres est, en matière d’organisation des soins, dans une logique de déconcentration et non de décentralisation ». Ce qui se traduit par la forte persistance de la hiérarchie étatique nationale au détriment des concertations et décisions régionales ou locales. Par exemple en Finlande, à l’opposé du fonctionnement français, « ce sont les municipalités qui lèvent l’impôt et qui vont alimenter la moitié du budget des hôpitaux. Elles sont financeurs mais aussi propriétaires des hôpitaux ».
Toutefois, partant d’une logique très locale, les communes finlandaises ont dû, un peu comme ce qui se passe en France, entrer dans une logique de regroupement des établissements pour atteindre une taille suffisante. « Ce souci de trouver le bon niveau de décision et de financement et ensuite d’organisation hospitalière se pose en fait partout en Europe, analyse Pascal Garel. La logique est simplement différente quand c’est le conseil municipal ou l’ARS qui se pose la question et décide. »
Mais force est de constater qu’un certain nombre de pays européens en sont déjà à l’étape suivante : la fongibilité des enveloppes sanitaires et médico-sociales pour décloisonner les secteurs. « Il s’agit du sujet de l’intégration des soins, très poussée dans certaines régions européennes. En comparaison, nous parlons en France encore de GHT, le H ciblant uniquement l’hôpital », souligne le directeur général de Hope.
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