Après le choix définitif de quelque 3 900 étudiants, 971 postes de médecine générale sur 2 400 ouverts n'ont pas été pourvus. « A moyen terme, c'est une véritable catastrophe démographique qui s'annonce, touchant des régions déjà fragiles, comme la Lorraine, la Normandie ou la Picardie », déclarent l'Anemf et l'Isnar-IMG dans un communiqué commun. Les deux syndicats déplorent que les ministères concernés fassent « la sourde oreille » aux propositions présentées de longue date pour rendre la discipline plus attrayante. Ils réclament une nouvelle fois l'instauration d'un stage de médecine générale pendant l'externat afin de permettre aux étudiants de découvrir la spécialité. Etudiants et internes de médecine générale indiquent qu'ils continueront à travailler conjointement à sa mise en place et se disent ouverts à « l'instauration de mesures complémentaires ».
Système en danger.
Le Collège national des généralistes enseignants (Cnge) tire la sonnette d'alarme après la procédure de choix des postes d'internat. Il demande une « politique cohérente d'incitation, de formation et de recrutement des futurs médecins généralistes ». Cela passe par une plus grande place de la médecine générale à l'université. Le Cnge réclame la mise en place dès novembre 2005 du budget nécessaire à l'organisation du stage de médecine générale en deuxième cycle des études médicales. Il souhaite que la filière universitaire de médecine générale soit créée au plus vite afin de répondre aux attentes des internes de la discipline. Il apparaît indispensable aux généralistes enseignants que leur spécialité soit reconnue comme la seule légitime pour assurer la mission de médecin traitant. « Le système de distribution des soins en France est en danger », prévient le Cnge.
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