ÉTUDIANTS, DOYENS et conseil-lers techniques des ministères de la Santé, de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur s’étaient donné rendez-vous mardi après-midi à la faculté parisienne des Cordeliers. L’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) avait sollicité ce rendez-vous pour demander que la lecture critique d’article (LCA), qui doit intégrer les épreuves classantes nationales (ECN) en 2008, soit supprimée (« le Quotidien » du 26 janvier). Cette épreuve devait initialement voir le jour en même temps que les ECN en 2004 mais avait été reportée à la suite d’une forte mobilisation des étudiants en 2002. L’intégration de la LCA aux ECN devait intervenir «sous réserve qu’une préparation harmonisée et évaluée soit mise en oeuvre rapidement dans toutes les facultés». Or l’Association estime que ces conditions ne sont toujours pas remplies. L’Anemf a donc demandé à rencontrer les conseillers ministériels ainsi que la Conférence des doyens très favorable à cette épreuve pour trouver une solution. La réunion programmée en urgence mardi n’a finalement pas eu lieu. Les doyens ont peu goûté le comité d’accueil très bruyant organisé par une centaine de jeunes dans les locaux de la faculté parisienne des Cordeliers. « La Conférence des doyens s’est sentie sous la pression d’un mouvement orchestré par les étudiants, explique un témoin de la scène. Ils ont considéré que la discussion ne pourrait pas se dérouler dans de bonnes conditions et, avant même que ne commence la réunion, ils se sont levés comme un seul homme et ont quitté la pièce.» Les doyens s’étaient pourtant retrouvés dès le début de la journée pour trouver un terrain d’entente. «Il n’est pas question de repousser une nouvelle fois l’épreuve, commente l’un deux . Sinon, autant l’annuler complètement!» Dans l’entourage du ministre de l’Enseignement supérieur, on envisage de moduler le poids de l’épreuve – qui doit représenter 20 % de la note totale – pendant ses premières années. «Notre départ n’est pas une fin de non-recevoir, commente le Pr Jean-Paul Francke, doyen de Lille et secrétaire général de la Conférence des doyens. Nous aurons l’occasion de nous revoir mais ce brouhaha, ce n’est pas une façon de faire.» Clément Lazarus, vice-président de l’Anemf, concède que le petit comité d’accueil sous les fenêtres, «était un peu lourd». «Pour autant, ajoute-t-il, le fait qu’une centaine d’étudiants se soient déplacés signifie qu’il y a une réelle inquiétude sur le sujet de la LCA. Nous regrettons de n’avoir pas pu entendre les propositions des doyens. Espérons que cela se fera dans les prochaines semaines.» Les étudiants menacent de lancer un mouvement de grève si la LCA est maintenue telle quelle en 2008.
Une réunion sur la LCA tourne court
Etudiants et doyens se quittent dos à dos
Publié le 07/02/2007
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> CHRISTOPHE GATTUSO
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 8101
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