L'internat de médecine aura connu ses dernières heures à la session de juin. En 2004, il prendra en effet la formule d'« examen national classant ».
Pour la majorité, l'extension de ce concours aux futurs généralistes ne peut que représenter un progrès, l'idée centrale étant de faire passer à ces médecins le même diplôme que les autres spécialistes et atténuer ainsi, si ce n'est faire disparaître, l'éternelle rivalité spécialistes-généralistes. D'autres restent toutefois sceptiques quant à la préparation de cette réforme. « Nous sommes bien sûr favorables à ce que la médecine générale devienne une spécialité, explique Olivier Guérin, président de l'ISNIH (Intersyndicat national des internes des hôpitaux), mais encore faudrait-il que la formation des généralistes soit de même durée que celle des spécialistes. »
L'examen national classant devrait donc avoir lieu fin mai-début juin, comme précédemment. On en ignore encore la date exacte. Les résultats devraient être diffusés en juillet et la procédure de choix devrait se dérouler en septembre 2004. L'examen reste par ailleurs organisé par le ministère de la Santé alors qu'il aurait dû l'être conjointement avec celui de l'Education nationale. Mais les moyens de compétence et financiers ne semblent pas encore avoir été transmis à ce ministère.
Le décret modifiant le décret de 1988, sur l'organisation de l'internat, devrait être remis demain aux rapporteurs du Conseil d'Etat et passer en séance plénière du Conseil d'Etat dans une quinzaine de jours. On peut donc espérer sa publication au « Journal officiel » au début d'octobre.
Ce décret, s'il est validé par le Conseil d'Etat, devrait régler la délicate question de la dérogation pour les postulants à la médecine générale. En effet, les étudiants qui ne seront pas classés en rang utile en médecine générale devraient être affectés en surnombre dans la ville d'origine de leur formation.
Concernant le PCEM 1, rien de nouveau pour cette rentrée, sauf l'arrivée des sages-femmes sur les bancs de toutes les facultés de médecine de France. Pour les quatorze autres « métiers de santé », il faudra encore attendre quelques années.
Le rapport d'étape du Pr Domitien Debouzie, président de l'université Claude-Bernard à Lyon, fruit des travaux de la commission pédagogique nationale pour la réforme de la première année des études de santé (PAES), devrait être officiellement remis aux ministères de la Santé et de l'Education au début de septembre. Ce document, qui propose une quinzaine d'orientations pour le rassemblement de tous les étudiants se destinant à un métier médical et paramédical au sein d'une même promotion, reste cependant un document de travail. La route risque d'être encore longue avant que ne soit effective la fameuse grande réforme des études de santé.
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