Les facultés de médecine (et de dentisterie) de Belgique n’admetteront plus que 30 % d’étudiants dits « non résidents » dès la rentrée prochaine, a annoncé ce mardi le ministre de l’Enseignement supérieur de la communauté francophone de Belgique, Jean-Claude Marcourt. Cette mesure – extension d’une décision semblable prise en 2006 pour la kinésithérapie, la médecine vétérinaire et la logopédie/orthophonie – devrait en particulier toucher les étudiants français. Elle est à l’étude en Belgique depuis plusieurs mois, ainsi que « le Quotidien » le révélait à l’automne dernier.
Contrairement à de nombreux pays européens où des examens d’entrée sont organisés, les études supérieures sont ouvertes en Belgique francophone à tous les porteurs d’un diplôme de l’enseignement secondaire, à l’exception de la filière des ingénieurs.
En médecine, les étudiants ayant obtenu leur diplôme du secondaire hors de Belgique sont passés de 17 % à 26 % du total au cours des cinq dernières années. En dentisterie, ils représentent 45 % du total, contre 30 % il y cinq ans, selon le ministère.
Un tirage au sort pour les « non résidents »
Pour la Belgique, cet afflux signifie qu’elle forme des médecins et autres professionnels de la santé qui iront ensuite travailler ailleurs, au risque pour le pays d’être confronté à une pénurie de spécialistes de la santé.
Le texte du décret présenté par le ministre et qui a été adopté ce mardi en commission du parlement de la Communauté Wallonie-Bruxelles, prévoit un « système de tirage au sort » en première année de médecine et de dentisterie, comme c’est déjà le cas en kinésithérapie, médecine vétérinaire et logopédie/orthophonie – une procédure baptisée « la roulette belge ».
Ce tirage au sort concerne les étudiants « non résidents ». En seront exemptés les « étudiants de nationalité belge domiciliés sur le territoire belge » et les « étudiants non belges qui résident depuis plus de trois ans en Belgique ».
Pour permettre aux universités de s’adapter au nouveau système, le début des inscriptions en médecine et en dentisterie a été repoussé au 20 août.
Quant aux étudiants français candidats à l’exil, il leur reste la filière croate et la voie roumaine.
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