Vos malades ont lu
« L'Etudiant », « le Guide des métiers », hors-série, édition 2003
Pour son édition 2003, « le Guide des métiers » du magazine « l'Etudiant » examine à la loupe 600 professions et 39 secteurs d'activité. Le secteur médical n'apparaît pas aujourd'hui comme le plus attractif. Les futurs candidats sont prévenus : « Mieux vaut avoir la vocation et une bonne résistance pour faire face aux responsabilités et... à l'ampleur de la tâche. » Pourtant, des débouchés existent dans toutes les filières. Quelque 25 000 professionnels de plus de 55 ans devraient partir à la retraite dans les dix ans à venir, alors qu'avec une population vieillissante la demande de soins est en augmentation constante. En raison d'un numerus clausus limité, les futurs médecins seront particulièrement sollicités. La pénurie de praticiens se fera dramatiquement sentir, souligne le guide. Le parcours des heureux lauréats du concours de première année est semé d'embûches : études longues, avec, au bout de six années, un concours de l'internat désormais obligatoire pour tous. Quant au futur métier, les manifestations des internes et la grève des médecins généralistes ont mis en lumière ses contraintes, indique le guide aux éventuels candidats : horaires, gardes, astreintes. Le stress est important, surtout à l'hôpital. Même l'exercice libéral ne permet pas d'y échapper : « Compte tenu des frais d'installation souvent conséquents, il faudra exercer plusieurs années, à un rythme parfois soutenu, avant de rentabiliser son installation. »
Un regard médical sur les cuisines du terroir
« Le Point », supplément du 29 novembre
On la croyait bien plus ancienne, presque intemporelle. Or, en dehors de la choucroute, qui est probablement l'un des plats historiques de l'Europe, « la cuisine du terroir ne s'est vraiment construite qu'au XIXe siècle », note le socio-anthropologue Jean-Pierre Poulain (université de Toulouse-le Mirail). Il a fallu la Révolution et l'introduction des légumes du Nouveau Monde (pommes de terre, tomates, haricots) pour donner leurs lettres de noblesse aux plats du terroir.
Aujourd'hui, face à la menace de l'obésité, ils pourraient constituer un atout important. Si l'Alsace reste, avec le Nord - Pas-de-Calais, la région qui compte le plus d'obèses - 20 % parmi les plus de 40 ans -, le sud de la France s'en sort bien. « Nos aliments sont plus riches en calories... et nous mangeons beaucoup », affirme le Pr Jean-Louis Schlienger (CHU de Hautepierre) au « Point », qui a eu la bonne idée, dans son supplément « Bien manger en France », d'interroger pour chaque région un nutritionniste sur les habitudes de ses concitoyens.
« C'est plutôt la perte des traditions qui fait se dégrader le poids », estime le Dr Marine Laville (hôpital Edouard-Herriot, Lyon). Les Lyonnais ont moins grossi que l'ensemble des Français. Même si la cuisine y est « riche et grasse », elle peut être adaptée : « Je dis, par exemple, à mes patients que l'on peut utiliser les recettes du livre de Paul Bocuse, "la Cuisine du marché", en divisant par deux toutes les quantités de matière grasse. Ce sera aussi bon. »
A Toulouse, même constat : « L'alimentation traditionnelle exerce un facteur protecteur sur l'insuffisance coronarienne, mais n'a pas d'impact sur l'obésité », fait remarquer le Dr Pierre Barbe (CHU de Rangueil). De plus, affirme le Dr Patrick Serog, « si on prend l'exemple du cassoulet : on en mange en moyenne 300 grammes, ce qui représente moins de 500 calories, ce n'est pas énorme. N'importe quel plat préparé acheté en grande surface fait entre 400 et 500 calories ». Quant à la cuisine de Provence, « ses fondamentaux sont bons, puisqu'ils se rapprochent du fameux régime crétois recommandé par tous les médecins : pauvre en viande et en produits laitiers, ils privilégient le poisson », fait observer le Pr Bernard Vialettes (hôpital Sainte-Marguerite) . Comme tous ses confrères, cependant, il regrette « la normalisation des habitudes alimentaires (déjà) en marche ». Les Marseillais parlent beaucoup de leurs traditions culinaires, mais, fait observer Denis Lairon (unité régionale de nutrition humaine, INSERM), « en réalité, ils mangent comme n'importe quel citadin : trop vite, trop gras ».
Tout sur la vision
« Science et Vie », décembre 2002
« Science et Vie » propose un excellent dossier sur la vision. Comment un il voit-il ? Grâce à un schéma, le lecteur comprend comment les prouesses de cette caméra biologique dépassent celles des appareils photos les plus performants. Quelles sont les principales anomalies de la vision ? En neuf tableaux synthétiques sont résumés les symptômes, les causes, la fréquence, les traitements de la myopie, de l'hypermétropie, l'astigmatisme, la presbytie, le glaucome, la cataracte, le décollement de rétine, la rétinopathie diabétique et la DMLA. En neuf tests, le lecteur peut aussi se faire une idée de la qualité de sa vue.
C'est l'occasion pour le mensuel de faire le point sur les avancées en ophtalmologie. « Vous pouvez dire adieu à vos lunettes, annonce-t-il, car, entre audace et prouesses techniques, la révolution de l'ophtalmologie est bel et bien en marche. »
Un laser qui répare la cornée, des ultrasons contre la cataracte, les gestes chirurgicaux sont aujourd'hui d'une virtuosité inouïe. Grâce au Lasik (Laser Assisted in Situ Keratomileusis) apparu en 1994, la plupart des anomalies de la vision peuvent être corrigées.
Cette « chirurgie des yeux doit beaucoup à la créativité et à la volonté de pionniers ». L'un des premiers fut le Japonais Tsutomu Sato, qui eut l'idée, dans les années trente, de pratiquer de petites incisions en forme de rayons de bicyclette dans la cornée pour l'aplatir au centre. La cataracte, grâce au procédé mis au point en 1976 par Charles Kelman (New York), est aujourd'hui opérée en quinze minutes : une sonde à ultrasons désintègre le cristallin qu'on remplace par une microlentille.
« Les problèmes visuels affectant le segment antérieur de l'oeil sont bien soignés. Mais, pour les maladies du fond de l'oeil, la révolution thérapeutique a été moins impressionnante, tempère pourtant Catherine Albou-Ganem. Certaines maladies de la rétine restent incurables, car ce tissu nerveux ne se régénère pas lorsqu'il est lésé. Ici, le progrès a surtout concerné le diagnostic et les méthodes de stabilisation de la maladie. »
Les premières thérapies géniques des maladies de la rétine devraient être testées chez l'homme d'ici à trois ans. L'oeil bionique est une piste pour lutter contre certaines cécités et une douzaine de projets sont en cours.
Bébé : petits pots ou purées maison ?
« Elle », 2 décembre
Ce mois-ci, dans « Elle », le Pr Bertrand Chevallier rassure les mères : sur le plan nutritionnel, les aliments proposés dans le commerce sont parfaitement adaptés. « Un enfant qui ne boit que du lait et ne mange que des petits pots voit ses besoins couverts en minéraux, en vitamines et en protéines. » De plus, ces aliments sont sûrs : « Les standards de qualité des aliments pour bébé sont très exigeants. » Depuis 1995, la consommation de petits pots aurait augmenté de plus d'un tiers. Les mamans qui n'ont pas le temps de préparer des purées maison et des légumes vrais ne doivent pas culpabiliser. Cependant, pour la formation du goût, rien ne vaut la variété des préparations maison, même si les préparations toutes prêtes progressent constamment en qualité culinaire : « Il est nécessaire que l'enfant connaisse des saveurs naturelles. » Ainsi, dès l'âge de 1 an, quartiers de pomme et morceaux de pêche viendront à propos développer ses papilles.
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