A son tour, le Syndicat des médecins libéraux (SML), « s’étonne » dans un communiqué de voir la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) « retirer aussi facilement son mot d’ordre de fermeture prévu le 5 janvier, à la suite de la simple convocation de la part de la ministre, à une réunion début janvier ».
Peu convaincu par les arguments de la FHP, le SML continue d’appeler, « plus que jamais, les médecins libéraux de ces cliniques à cesser leur activité le 5 janvier ». Très mobilisée sur les réseaux sociaux, l'Union française pour une médecin libre (UFML), appelle également, par la voix de son président, le Dr Jérôme Marty, à poursuivre le mouvement en début d'année prochaine.
Les spécialistes « sont sûrement les dindons de la farce de ce contrat, qui va être passé entre la ministre et la FHP », a indiqué à l'AFP le Dr Eric Henry, président du SML. Selon lui, « la ministre essaie de diviser les spécialistes qui travaillent dans les cliniques de leur administration, en offrant à l'administration des gages de discussion ». Une concertation doit s'ouvrir en janvier sur les dépassements d'honoraires, « nous n'y participerons pas » et « exigeons toujours le retrait » du projet de loi, insiste le Dr Henry.
« Le premier syndicat qui mettra le doigt dans la négociation aura des soucis à se faire pour les élections professionnelles qui arrivent en septembre », prédit-il.
Pas de boycott de la Carte vitale
Le SML prévoit d'autres actions pour janvier : outre la fermeture des cabinets, il « va entrer dans une grève administrative ».
« Il ne faut surtout pas arrêter d'utiliser la Carte vitale, puisque cela mettrait en danger de remboursements nos patients. On continuera à passer des feuilles de télétransmission, mais on doublera tout ça par une feuille de soins marquée "Duplicata". » La Sécu étant obligée de répondre à chaque feuille de soins, elle devra « nous répondre que celle-là à été honorée déjà par Carte vitale, que celle-là n'a pas été payée du tiers-payant car la mutuelle n'était pas à jour », a expliqué le président du SML.
Il assure qu'il y a entre 3 000 et 4 000 euros d'impayés par an et par médecin, notamment liés aux tiers-payants pratiqués pour les bénéficiaires de la CMU dont les droits ne sont pas à jour.
Mise à jour : 17h45
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