Etats-Unis : un premier pas vers l'interdiction du clonage humain

Publié le 11/03/2003

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Le président américain, George W. Bush, s'est montré satisfait du vote de la Chambre des représentants qui interdit, par 241 voix contre 155, le clonage humain à des fins reproductive et thérapeutique. « Comme la plupart des Américains, je pense que le clonage humain est profondément perturbant et je soutiens les efforts du Congrès pour interdire toute forme de clonage humain », a-t-il indiqué. « Nous devons faire progresser la science médicale, y compris par le biais de la recherche dans le domaine des cellules souches, mais nous devons le faire d'une manière qui respecte la dignité humaine et le respect de la vie », a poursuivi le président des Etats-Unis, en pressant le Sénat de suivre l'exemple de la Chambre des représentants.
Le vote de la Chambre, à majorité républicaine, était largement attendu. Un texte similaire avait déjà été adopté par la précédente législature en 2001, mais le texte n'avait pas connu de suite dans la mesure où le Sénat, alors contrôlé par les démocrates, n'était pas parvenu à voter sa propre version. Le Sénat, contrôlé par les Républicains depuis le début de l'année, et qui doit entamer les débats sur le clonage, reste divisé sur cette question. Deux projets de loi s'y affrontent : l'un est identique à celui de la Chambre et appelle à une interdiction totale, alors que l'autre entend autoriser le clonage à des seules fins thérapeutiques et de recherche.
Aux termes du projet de loi adopté par la Chambre des représentants, tout clonage humain à des fins de reproduction ou de recherche médicale aussi bien que l'importation d'un embryon humain cloné ou de tout produit dérivé serait considéré comme un acte criminel fédéral. En revanche, des recherches sur des cellules souches humaines ainsi que des techniques de clonage sur des animaux et des plantes ou d'autres techniques pour produire des molécules ou de l'ADN sont autorisées.

Le Quotidien du Mdecin