L'ancien médecin chef du centre de lutte contre le cancer Memorial Sloan Kettering, à New York, José Baselga, auteur de centaines d'articles de recherche sur le cancer, a été obligé de démissionner le 13 septembre dernier. Sa démission survient après les révélations de ProPublica, une organisation de journalisme d'investigation, et du « New York Times » sur des liens d'intérêt que ce dernier non déclarés. Le spécialiste de la recherche thérapeutique sur le cancer du sein s'est excusé du tort qu'il a pu faire à son institution et à ses collègues et reconnaît être « responsable de n'avoir pas effectué les bonnes déclarations dans les revues scientifiques et médicales ainsi que dans les congrès ». Toutefois, il assure que la validité de ses recherches et études n'est pas mise en cause.
Le cas du Dr Baselga s'ajoute à celui de deux autres scientifiques américains contraints, eux aussi, à démissionner. Le « JAMA » a d'ailleurs la semaine dernière annoncé avoir retiré plusieurs articles du professeur de marketing Brian Wansink, de l'Université Cornell, directeur du laboratoire sur l'alimentation et les marques. Ses ennuis ont commencé en 2017, des chercheurs ayant relevé des anomalies et des résultats étonnamment positifs dans des dizaines de ses articles. Après enquête, Cornell a annoncé que le professeur Wansink avait commis « des fautes professionnelles » – problèmes sur ses résultats et ses méthodes.
Le professeur de santé publique de l'université Dartmouth College, Gilbert Welch, est, lui, accusé par son université de plagiat dans un article publié dans le « New England Journal of Medicine ».
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