Que celui ou celle qui n’a jamais porté de ciré, de caban, de tricot rayé (bleu et blanc, naturellement) ou de pantalon à pont lève le doigt. Le costume marin est descendu à terre vers le milieu du XIXe siècle – au moment où il fut codifié car jusqu’alors les marins portaient leurs propres effets – et n’a plus quitté le plancher des vaches. Originale, inédite et érudite, une exposition intelligemment mise en scène raconte l’histoire d’un engouement, d’une appropriation – à travers tenues, costumes, accessoires, gravures, photos, chansons, vidéos…, le clou de l’expo étant un vaste podium avec 38 tenues haute couture (dont une invraisemblable robe de John Galliano pour Dior).
Si Yves Saint-Laurent, dès 1960, s’est inspiré du costume marin, Coco Chanel portait marinière et pantalon à pont dès 1913, à Deauville. La reine Victoria habille ses enfants en petits marins – et tous les enfants du monde deviennent de petits matelots. Une des pièces les plus émouvantes est une tenue de Louis, fils d’Eugénie et de Napoléon III. Marin de BD (ah ! Corto Maltese !), marin tatoué (impressionnant), marin en bordée, marin d’opérette, marin de cinéma (innombrables), c’est d’abord en aventurier et découvreur qu’à l’instar du légionnaire le matelot nous est devenu mythique. Et que nous avons adopté sa tenue - pratique et esthétique, certes - et avec elle, quelques-uns de ses rêves.
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