Le Généraliste: Dans quel état est aujourd’hui la PDS ?
Dr François Simon : Les effectifs fondent progressivement et le volontariat s’effrite. Mais à l’Ordre nous avons analysé 2010, comme une année de transition. Certes, le volontariat s’érode, et le nombre d’effecteurs diminue. Mais plus de 60 % des généralistes continuent à prendre leurs gardes, et la régulation libérale est acquise. C’est le cœur du système.
On assiste aussi cette année à un essor des maisons médicales de garde...
Dr F.S. Ce qui est certain en tout cas c’est que leur nombre va croissant. Un certain nombre de départements qui n’en avaient pas en ont installé et d’autres qui en avaient déjà en ont créé de nouvelles. On sent bien que la structuration se fait. Mais il y a deux problèmes avec ces maisons. Il s’agit d’une part de la complexité du choix du lieu de leur mise en place, de leurs modes de financements, et surtout des interrogations liées à la pérennité de celui-ci.
Des questions que devront trancher demain les Agences régionales de santé?
Dr F.S. Jusqu’ici très peu d’ARS ont pris des décisions de réorganisation, et il est vrai qu’une des interrogations centrales c’est, demain, comment cela va se passer ? Notre enquête à été menée auprès des conseils départementaux et régionaux. Près de la moitié de ces derniers ont rencontré leurs ARS, 6 sur les 22 ayant débuté une réflexion sur la PDS. Mais nous en sommes aux balbutiements de l’organisation, durant laquelle elles préparent leur plan stratégique qui n’a pas encore été discuté. Il y a bien sûr une certaine crainte du terrain de voir arriver des mesures imposées par le ministère de tutelle, mais dans l’ensemble le langage que tiennent les ARS et celui de la vingtaine de conseils départementaux qui ont rencontré leurs interlocuteurs, relaie le même message : tenir compte de l’existant, tout bouleverser serait contre-productif.
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