Incroyable mais vrai : c’est la première fois qu’une exposition est consacrée à Fra Angelico en France. C’est au musée Jacquemart-André (*) et c’est une superbe réussite. Enluminures, retables, tempera sur bois font revivre «les « Maîtres de la lumière » dont Fra Angelico (1400-1455) est la figure la plus justement célèbre et la plus sensible.
Dans la Florence effervescente du début du XVe siècle où naît la Renaissance, le jeune moine dominicain dépasse son maître Lorenzo Monaco (1370-1524) par l’éclat de ses couleurs qui engendrent une lumière quasi mystique. Rapidement les commandes affluent (Vatican, couvent San Marco…) vers un Fra Angelico qui, loin de se laisser paralyser par la tradition, sait marier une profonde spiritualité aux audaces picturales de son temps – comme la perspective. Et fait même preuve parfois d’un réalisme tout à fait nouveau.
Des œuvres de ses contemporains («Gentile da Fabriano, Masccio, Paolo Ucello), assistants (Storzzi) et continuateurs (Filippo Lippi, Baldovinetti) entourent les siennes dans une mise en scène explicite et élégante. Eblouissant !
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