T AKEMI Takeuichi et coll. (Cornell University, Etats-Unis) travaillent sur une technique s'adressant à des femmes dont les ovaires ne peuvent produire des ovules fertiles. Il s'agit d'insérer du matériel génétique dans l'oeuf d'une donneuse.
La technique consiste à prendre une cellule ovarienne de la patiente, à en prélever le noyau et à insérer ce dernier dans un ovocyte provenant d'une donneuse fertile. Comme toute gamète immature, la cellule contient alors 2n chromosomes. Pour mimer la phase méiotique divisant par deux le nombre des chromosomes, les chercheurs utilisent un courant électrique faible intensité, qui permettrait d'activer le processus normal de division du noyau en deux. Une des deux moitiés du noyau est ensuite ôtée et le matériel génétique du spermatozoïde est alors inséré dans la cellule.
Les travaux en sont à un stade très préliminaire, ont précisé les chercheurs. Leurs tentatives sur plus de 150 ufs n'ont conduit qu'à un nombre très faible de divisions cellulaires (suggérant qu'une fertilisation est survenue).
Cette technique est voisine de celle utilisée pour le clonage de la brebis Dolly. Elle ne va pas sans soulever quelques problèmes éthiques. Au total, on se trouve en présence d'une cellule contenant du matériel génétique appartenant à trois personnes différentes : la patiente, la donneuse (ADN mitochondrial) et le père.
Congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie.
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