Une étude parue dans Nature Medicine apporte des éléments encourageants sur deux composés pouvant enrayer le développement de l’infection à Ebola vers la forme hémorragique, mortelle dans 90 % des cas. Il s’agit d’une étude expérimentale sur des singes traités par deux antisens appartenant à la famille des phosphorodiamidate morpholino oligomères (PMO). Il n’y a actuellement aucun traitement de la fièvre Ebola, une virose transmissible par le sang ou les particules aériennes, ce qui en fait une arme bactériologique potentiellement très dangereuse. Pour manipuler ces souches de virus, les chercheurs doivent travailler dans un univers très protégé dans des laboratoires de niveau de sécurité P4.
Dans leur article, les auteurs dont le premier signataire est Travis K. Warren indiquent que la molécule AVI-6002 protège 60 % des singes infectés et le composé AVI-6003, 100 % des singes infectés avec le virus de Marburg. Les deux produits sont également efficaces une heure après l’exposition, ce qui valide le concept thérapeutique. Selon les auteurs, les composés bloquent des séquences virales stoppant ainsi la réplication suffisamment longtemps pour que le système immunitaire puisse prendre le relais. Des essais cliniques vont démarrer prochainement.
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