Malgré les objectifs régulièrement affichés par les plans de santé publique (Cancer, AVC, Alzheimer), la France reste toujours largement en retard au sein de l’Europe en matière d’équipements IRM, avec seulement 618 unités installées. Pire, selon l’association ISA (Imagerie, Santé, Avenir, qui réunit les professionnels de l’imagerie médicale), « la progression des nouvelles installations a ralenti en 2011, à 4,4 % contre 9 % en 2010 ». Résultat, la France est dans le peloton de queue européen avec un taux d’équipement de 9,8 IRM par million d’habitants, contre une moyenne européenne de 19,5. Le délai moyen d’attente en France pour une IRM est de 29 jours, alors que certaines situations, comme l’AVC, nécessitent un recours presque immédiat à cette technologie.
Il existe cependant d’importantes variations régionales en termes d’équipement. La Bretagne, les Pays de la Loire et la Bourgogne ont un taux de moins de 7 IRM par million d’habitants, alors qu’à l’opposé, la région Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais, l’Ile-de-France et la Champagne-Ardenne ont un taux supérieur à 10.
« Il faudrait atteindre le chiffre de 1 260 IRM installées en France pour rejoindre la moyenne européenne », calcule l’ISA qui plaide pour la mise en place d’un programme urgent de 400 équipements supplémentaires. Il permettrait, selon l’association, « de réduire considérablement les délais d’attente et de se rapprocher des objectifs du plan cancer ».
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