Avec une baisse de 9 % de l’obésité et du surpoids dans les villes ayant participé au programme Epode depuis cinq ans, le Dr Jean-Michel Borys, directeur du programme a de quoi se réjouir. « Les tendances nationales montrent une stabilité des chiffres de l’obésité et du surpoids chez les enfants en France mais avec des disparités et notamment des hausses dans les zones défavorisées. Le programme Epode a permis non seulement de réduire de 13 % la prévalence de l’obésité et du surpoids dans les zones non ZEP et de stabiliser ces chiffres dans les zones ZEP ».
Lancé en 2004 dans 10 villes pilotes, le programme Epode, soutenu par les trois ministères de la santé et des sports, de l’éducation, de l’alimentation et de l’agriculture ainsi que des partenaires privés, consiste à mettre en place des actions locales pour inciter les familles à modifier leurs comportements alimentaires à long terme.
226 communes
Tous les services municipaux sont mis à contribution pour une durée minimale de cinq ans : éducation, santé, culture, sports… À ce titre, « ce programme ne peut fonctionner que s’il résulte d’une réelle volonté politique des élus locaux sur le long terme », selon Pierre Méhaignerie, député-maire de Vitré, membre du programme. Les actions reposent sur les recommandations du PNNS et consistent par exemple à réaménager des cours de récréation pour favoriser l’activité physique, installer des potagers dans les écoles, proposer un bar à salades dans les cantines, organiser des journées sportives pour les familles…
Les enfants de 5 à 12 ans sont pesés et mesurés chaque année et les seuils d’obésité et de surpoids calculés selon les critères internationaux IOTF. Entre 2004 et 2009, près de 25 000 enfants ont été concernés chaque année. En 2004, 20,55 % d’entre eux étaient obèses ou en surpoids (4,81 % d’obèses). Ce chiffre est passé à 18,83 % en 2009 (dont 4,45 % d’obèses).
À ce jour, 226 communes françaises ont rejoint le programme ainsi que cinq autres pays d’Europe et du monde.
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