76e Réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique 6-9 novembre 2001, Paris

Epicondylites réfractaires au traitement médical : le bénéfice de la solution chirurgicale est durable

Publié le 05/11/2001

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Popularisée sous l'appellation de « tennis-elbow », l'épicondylite est une affection parfois si tenace qu'elle conduit à proposer au patient un traitement chirurgical. Celui-ci consiste en une désinsertion systématique et complète du tendon des muscles épicondyliens associée à une épicondylectomie économique.
Les milieux médico-sportifs ont toujours eu une certaine réticence à proposer cette solution chirurgicale, en raison de la crainte légitime, qu'elle conduise à une perte de la force de cette importante articulation du membre supérieur du sportif. L'analyse théorique de cette intervention, pourtant efficace dans le degré de satisfaction observé chez les opéré(e)s, souligne son caractère empirique et l'affaiblissement des structures stabilisatrices actives du coude. On pouvait donc, non sans raison, craindre la survenue, avec le recul du temps, d'une détérioration de la fonction du coude. Une étude de l'équipe du Pr Saillant (Dr Fernez-Bertrand, hôpital Pitié-Salpêtrière) vient prouver le caractère infondé de telles craintes.
Les auteurs sont parvenus à évaluer une trentaine de patients opérés de leur épicondylite plus d'une dizaine d'années plus tôt. Il s'agit donc d'une étude à très long terme avec un recul moyen de treize ans ; les bons résultats obtenus initialement se révèlent stables à très long terme.
Ainsi, si l'intervention se trouve confirmée, comme en mesure d'obtenir un bon résultat initial, ce résultat se maintient dans les études à long terme. Dans l'immense majorité des cas, la reprise du sport se fait au même niveau qu'avant l'intervention.
Ainsi, le maintien dans le temps de l'excellence du résultat du traitement chirurgical de l'épicondylite amène à recommander cette chirurgie en cas d'échec prolongé des traitements conservateurs.

MSIKA Charles