La société biomédicale Carmat vient d’annoncer l’entrée en bourse du coeur artificiel totalement implantable développée avec le professeur Alain Carpentier, spécialiste de chirurgie cardio-vasculaire, afin de lever les fonds nécessaires pour poursuivre son développement et pouvoir passer aux premiers essais cliniques l'an prochain. Les transactions sur le titre ne commenceront que le 13 juillet. L'opérateur avait avancé mi-juin un prix indicatif se situant entre 17,35 et 20,15 euros. Carmat pourrait ainsi lever de 15 à 19,8 millions d'euros.
Ce coeur artificiel, à armature de plastique dur comme le métal, reproduit la physiologie de l'organe normal avec ses deux ventricules et ses battements, à l'aide de moto-pompes. Il pèse 900 g et il a la capacité de s'adapter aux conditions de vie habituelle d'une personne grâce à un système électronique embarqué extrêmement sophistiqué qui s'adapte aux besoins de l'organisme en fonction de son activité, souligne Carmat. Pour éviter le problème de formation de caillots auquel se sont heurtés des modèles concurrents, des biomatériaux éprouvés dans les valves cardiaques, inventées il y a trente ans par le Pr Carpentier et vendues dans le monde entier, sont utilisés. Pour l'instant, la prothèse a une durée de vie de cinq ans, ce qui représente près de 230 millions de battements cardiaques, relève la société. A terme, elle devra assurer une durée de vie équivalente à celle d'un greffon, soit neuf ans, et pour un coût inférieur à celui d'une greffe cardiaque.
Pour les premières implantations, la demande d'autorisation sera déposée auprès de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Avec son aval, les essais cliniques pourraient débuter au cours du 2e semestre 2011, dans un premier temps sur six patients, puis sur seize autres.
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