« Les tendances entre les enquêtes de 2001 et 2007 sont positives, se félicite Anne Fagot-Campagna (endocrinologue, Paris), mais les résultats restent insuffisants face aux objectifs actuels de santé publique. » En France, les diabétiques sont plus âgés du fait de l'amélioration de la prise en charge mais aussi le diabète de type 2 débute de plus en plus tôt (16% ont moins de 54 ans). Les inégalités devant le diabète sont claires, puisqu'il survient dans 34% au sein de foyers gagnant moins de 1 200 euros par mois. La mauvaise nouvelle vient de la progression de l'obésité chez les diabètiques de type 2 (+7 %) ; En revanche, l'HbA1c est mieux contrôlée (-0,3%) ainsi que la PAS/PAD (-3/-2 mmHg) et la dyslipidémie (-0,18g/l de LDL).
Sur le plan thérapeutique, la prévention CV est meilleure du fait d'une amélioration des traitements antithrombotiques et de la revascularisation coronaire, mais on déplore toujours l'inertie thérapeutique qui laisse trop longtemps dériver les glycémies. La diététiquei intervient, elle, beaucoup trop tardivement, essentiellement au moment du passage à l'insuline.
Le suivi annuel recommandé par la HAS s'améliore, mais en 2007 seulement 44% des patients avaient bénéficié de trois dosages d’HbA1c, 76% d’un bilan lipidique, 44% d’une recherche d’albuminurie, 50% d’un FO, 38% de soins dentaires, l'attention accordée au pied diabétique restant à la traîne avec un examen au monofilament dans 20% des cas et une consultation de podologie ou pédicurie dans 24%.
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