COMPARÉE à la Xsara, la première génération de C4 avait frappé les esprits par son originalité stylistique. La deuxième, qui vient de faire son apparition dans les concessions, assure la transition en douceur. Cinq centimètres de plus en longueur – sans toucher à l’empattement –, deux de plus en largeur et trois en hauteur, la C4 en prend à son aise. Mais ce qu’elle gagne en espace, elle le perd en originalité. Exit le volant à moyeu fixe, fierté de la première C4 de l’ère moderne. La révolution attendra.
Avec ses rondeurs, à peine contredites par une face avant musclée et une ceinture de caisse haute, la C4 rassure plus qu’elle ne surprend. Et ce conformisme n’est pas que visuel. Sur la route, où ses trains roulants et sa suspension gomment les aspérités de la route, elle donne l’impression de se déplacer sur une mer d’huile. Le manque de consistance de la direction à assistance variable ne fait qu’accentuer le phénomène.
Citroën l’a voulu ainsi. La C4 est une voiture paisible, presque émolliente. Sauf lorsqu’elle est pourvue de la boîte pilotée, bruyante en phase d’accélération ou de rétrogradage. Les adeptes d’une conduite plus nerveuse – et silencieuse – apprécieront davantage l’apport de la boîte mécanique 6, plus excitante que la boîte pilotée, dont les palettes situées derrière le volant permettent de jongler avec les rapports.
À bord, l’ambiance est diaphane, ouatée. La texture des matériaux, les velours, les tissus, les plastiques, l’ergonomie des sièges (le massage lombaire figure au programme en finition Exclusive), l’accès aux fonctions vitales, la planche de bord, la console centrale, le frein de stationnement électrique, la surveillance des angles morts (voilà une innovation intelligente), l’efficience du système Hi-Fi (au menu en haut de gamme) crédibilisent la démarche de Citroën axée Premium.
Pour mémoire, la version d’appel, baptisée Attraction, dispose de série de l’ABS, de l’allumage automatique des feux de détresse, du contrôle de la traction, du volant réglable en hauteur et profondeur, de la condamnation centralisée avec PLIP, de la banquette arrière 1/3 2/3, de la climatisation manuelle, des rétros dégivrants réglables électriquement ainsi que de l’ESP. Mais pas de la radio avec fonction MP3, accessible via le deuxième niveau (Confort) et d’une vraie roue de secours (temporaire, en option).
Une tendance qui se généralise. Hélas. Certes, les crevaisons sont plus rares qu’auparavant. Mais lorsque le pneu est déchiré, le kit est inopérant. Encore une question de gros sous.
Globalement, la C4 soutient la comparaison avec ses concurrentes (308, Mégane, Golf, Astra). Efficace sur la route, habillée chic sans excès, nantie d’un coffre généreux résultant d’un allongement du porte-à-faux arrière, elle dégage une sérénité qui plaira aux amateurs de berlines familiales compactes et performantes. Pour autant que l’on ait pu en juger, car pour rester fidèle à une tradition désormais bien établie, les voitures fournies à l’essai étaient, comme par hasard, copieusement motorisées et équipées.
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