Les entorses de la base du pouce (articulation métacarpo-phalangienne) sont mieux reconnues en traumatologie quotidienne ; elles constituent la lésion traditionnelle de la main du skieur prise dans sa draggonne lors d'une chute ou encore de la main du gardien de but qui bloque une attaque brutale en football ou en handball. Parmi ces lésions ligamentaires de la métacarpo-phalangienne du pouce, les plus fréquentes et les mieux analysées sont celles du ligament collatéral interne (ulnaire ou encore cubital). Le mauvais pronostic des lésions sévères de ce ligament ulnaire a été établi en cas de non-réparation chirurgicale, et ce en raison d'une particularité anatomopathologique régionale empêchant la survenue d'une cicatrisation satisfaisante.
Il était, en revanche, admis jusqu'ici que les lésions du ligament collatéral radial étaient de moins sombre pronostic en cas de non-réparation chirurgicale. Une communication de l'équipe du Pr A. Alnot (Dr Katz, hôpital Bichat, Paris) remet en question la fausse réputation de bénignité de l'atteinte du versant radial de l'articulation métacarpo-phalangienne du pouce.
A propos d'une série de près d'une quinzaine de patients pris en charge soit au stade aigu initial, soit secondairement après développement d'une instabilité résiduelle, les auteurs mettent en relief la gravité de la sous-estimation de ces lésions.
Il existe souvent, en association à cette atteinte du plan ligamentaire radial, des lésions propagées principalement dorsales (dossière, capsule) et également du court adducteur du pouce qui expliquent la gravité de cette blessure.
La réparation de ces combinaisons lésionnelles conduit à des résultats moins satisfaisants lorsqu'elles sont anciennes.
C'est pourquoi il convient de recommander une analyse et une prise en charge spécialisée dès le stade aigu de toutes les entorses sévères de la métacarpo-phalangienne du pouce, quel que soit le côté le plus atteint, ulnaire, le plus souvent, mais également radial.
76e Réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
6-9 novembre 2001, Paris
Entorses de la base du pouce : le ligament interne n'est pas le seul à risque
Publié le 05/11/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7003
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