LE CALCIUM et la vitamine D sont indispensables à la minéralisation du tissu osseux. Un apport vitamino-calcique insuffisant est à l'origine d'une hyperparathyroïdie qui induit une accélération du remodelage osseux et accroît la fragilité osseuse, en particulier chez la femme âgée souffrant d'ostéoporose postménopausique. Les besoins en calcium et en vitamine D varient en fonction de l'âge. Ainsi, chez la femme de plus de 55 ans, l'apport nutritionnel conseillé (ANC) en calcium est de 1 200 mg/jour. Cela correspond à 5 à 10 produits laitiers par jour. C'est beaucoup pour une seule personne… Il en résulte que 75 % des femmes de plus de 55 ans ont un apport en calcium inférieur aux deux tiers des apports journaliers recommandés. En ce qui concerne la vitamine D, de 800 à 1 000 UI/j sont nécessaires à une personne âgée chaque jour et des enquêtes ont montré que 48 % des personnes âgées ont un statut vitaminique D déficient. Ce n'est pas sans conséquences puisque, selon le Pr Patrice Fardellone (CHU Amiens) : «Une fracture ostéoporotique sur trois est expliquée par une insuffisance vitamino-calcique.» Deux métaanalyses récentes (Boonen S et coll. « J Clin Endocrinol Metab », 2007 ; 92(4) : 1415-23), (Tang BM et coll. « The Lancet », 2007, 25 ; 370(9588) : 657-66) ont montré qu'une supplémentation vitamino-calcique diminue le risque de fracture de hanche de 15 à 20 %. Par ailleurs, les bisphosphonates, traitement proprement dit de l'ostéoporose qui inhibent la résorption osseuse, ne ralentissent le remodelage osseux et n'augmentent la minéralisation de la matrice osseuse que lorsque les apports vitamino-calciques sont suffisants. Comme ils sont généralement insuffisants, il est indispensable que ces traitements soient accompagnés d'une supplémentation vitamino-calcique pour exercer leur effet anti-ostéoporotique. En fait, dans la pratique clinique, rappelle le Pr Fardellone, 46 % seulement des femmes qui reçoivent un bisphosphonate reçoivent simultanément une supplémentation vitamino-calcique et seules 35 % suivent encore leur traitement après un an.
La prise concomitante ou rapprochée du bisphosphonate et du calcium diminue l'absorption du bisphosphonate, d'où la nécessité de prendre les deux produits à distance. Cela ajouté à la prise de deux (ou trois) traitements implique pour le patient un schéma thérapeutique complexe qui peut jouer un rôle dans l'observance insuffisante au traitement. Pour remédier à ces difficultés et faciliter la prise du traitement, une nouvelle présentation de risédronate est maintenant disponible. Actonelcombi est une nouvelle spécialité qui associe dans un même conditionnement du risédronate 35 mg en comprimé et des sachets de calcium-vitamine D3 (1 000 mg/880 UI). Une boîte correspond à un mois de traitement avec quatre sous-conditionnements hebdomadaires. Une unité hebdomadaire contient un comprimé de risédronate 35 mg sous blister (Actonel) à prendre un jour fixe de la semaine et six sachets de calcium-vitamine D3 à prendre à raison d'un sachet chacun des six autres jours de la semaine.
Diminution du risque d'oubli.
Les consignes habituelles de prise d'Actonel (à jeun, ne pas s'allonger ni manger dans les 30 minutes qui suivent la prise, à avaler avec un peu d'eau faiblement minéralisée), comme pour tous les bisphosphonates, ne sont pas modifiées. Cependant, un effort particulier a été apporté à la lisibilité des instructions de prise avec des schémas très explicites sur la boîte. Une étude effectuée par le Pr Fardellone a d'ailleurs montré que 72 % des patientes qui ont testé Actonelcombi ont considéré que cette présentation dans un même conditionnement diminuait le risque d'oubli. Actonelcombi est disponible depuis janvier 2008. Il est indiqué dans le traitement de l'ostéoporose postménopausique pour réduire le risque de fractures de hanche et de fractures vertébrales. Il est remboursé dans ces indications chez les patientes nécessitant une supplémentation calcium/vitamine D3 à la posologie de 1 000 mg /880 UI et ayant fait une fracture par fragilité osseuse ou présentant des facteurs de risque de fracture.
Conférence de presse Procter & Gamble Pharmaceuticals et sanofi-aventis.
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