« Le rôle du médecin traitant dans la prise en charge de l’asthme de ses plus jeunes patients, c’est d’abord la transmission des fondamentaux du programme éducatif thérapeutique », indique le Pr. Jacques Brouard, chef du service de pédiatrie du CHU de Caen. Le premier consiste à être capable de reconnaître les signes du début d’une crise. Le second enseignement fondamental concerne l’identification des situations à risque et leur prévention : tabagisme des parents pour les nourrissons, sport à l’école pour un enfant plus grand… Les techniques d’inhalation et de suivi viennent ensuite : « Il faut être certain que la forme de prescription (spray, poudre…) est adaptée à l’âge de l’enfant et que lui ou sa famille sont maîtres de la technique et de la surveillance de l’efficacité du traitement (peakflow), ajoute le Pr Brouard. Enfin, dernier point essentiel du programme éducatif : aborder ?le comment et le pourquoi des traitements?, pour bien faire différencier celui de crise, bronchodilatateur, et celui de fond, anti-inflammatoire ».
Tout ce qui siffle n’est pas asthme
D’après le spécialiste, le médecin doit être vigilant et capable de donner l’alerte ou de solliciter l’aide de ses confrères pneumologues dans un certain nombre de situations particulières et différentes selon les âges du patient. « Environ 30% des nourrissons sifflent. Le généraliste doit connaître le bilan minimal systématique : radio pulmonaire et enquête environnementale. Mais tout ce qui siffle n’est pas de l’asthme et en cas d’échec d’un traitement adapté, les spécialistes ; pneumologues et allergologues notamment, ont leur place. Chez l’ado, ce sont les asthmes atypiques, pour lesquels on ne peut plus faire la différence entre ce qui est psychologique et ce qui est anatomique, qui doivent faire passer la main. Les syndrômes d’hyperventilation par exemple, qui impliquent des diagnostics différentiels très difficiles », précise le Pr Jacques Brouard.
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