LES ACCIDENTS vasculaires cérébraux représentent la deuxième cause de mortalité dans le monde et la première cause d'invalidité longue chez l'adulte. En 2002, 5,5 millions de personnes sont décédés à la suite d'un AVC. Environ un tiers des patients atteints restent dépendants, sur le plan fonctionnel, un an après leur accident. Une prise en charge précoce dès l'apparition des symptômes réduit les risques de lésions cérébrales ou permet d'éviter un autre AVC. La forme la plus fréquente, l'AVC ischémique, bénéficie d'un traitement fibrinolytique par altéplase (rt-PA), activateur du plasminogène tissulaire, qui doit être administré dans les trois heures suivant le début de l'accident. C'est le seul traitement aujourd'hui qui bénéficie d'une AMM dans cette indication, mais son utilisation est soumise à des critères stricts et nécessite la réalisation préalable d'une tomodensitométrie et d'une IRD afin d'éliminer un AVC hémorragique. Un tel traitement ne peut être administré que dans un cadre hospitalier, en unité neuro-vasculaire.
Mieux faire connaître les signes.
L'enquête lancée cette semaine sur Internet pour évaluer le niveau d'information du public doit permettre de mieux faire connaître les signes qui doivent conduire les patients à contacter au plus vite un service d'urgence. Parrainée par AstraZeneca Neuroscience, elle a été mise en œuvre avec le concours d'associations de lutte contre les AVC en France (France AVC*), en Allemagne (German Stroke Forum), en Italie (Italian Stroke Forum), au Royaume-Uni (The Stroke Association), au Canada (The Canadian Stroke Network) et aux Etats-Unis. Le questionnaire est disponible dans les six pays sur Internet : www.strokematters.com. Chacun peut y répondre, quelles que soient ses connaissances ou son expérience personnelle. « Trop peu de patients consultent rapidement après un accident vasculaire cérébral. En nous aidant à comprendre ce que le public sait sur les AVC et comment il peut réagir devant les symptômes, cette enquête nous permettra de mettre en place une démarche pédagogique et de mieux organiser les services afin d'améliorer la prise en charge des patients atteints d'AVC dans le monde », précise l'un des investigateurs, le Dr Kennedy Lees (Glasgow, Royaume-Uni). Ces derniers soulignent la faiblesse des fonds investis dans la recherche, « très inférieurs à ceux consacrés aux maladies cardiaques ou au cancer ». En particulier, de nouvelles options thérapeutiques doivent être envisagées, car seulement 5 % des patients répondent aux critères du seul traitement qui existe aujourd'hui.
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