LE PARQUET de Göttingen, dans le centre de l’Allemagne, a ouvert une enquête pour «homicide par négligence» après le décès par infarctus d’une femme dont les problèmes cardiaques étaient connus, mais dont l’hospitalisation avait été repoussée à cause d’une grève des médecins.
La patiente devait être hospitalisée pour observation le 2 juin, mais son admission à la clinique universitaire de Göttingen avait été repoussée d’une semaine, du fait de ce mouvement social. Elle est décédée d’un arrêt cardiaque le 4 juin à son domicile. Selon le responsable du service de cardiologie de l’hôpital, le décès de cette patiente est imputable «à la fatalité». Début mai, après être venue consulter du fait de douleurs à la poitrine, elle avait elle-même refusé d’être hospitalisée, malgré les recommandations en ce sens des médecins, selon l’hôpital.
La malade et l’équipe soignante étaient alors convenues d’une hospitalisation ultérieure, à savoir le 2 juin, mais les médecins avaient pris soin de préciser que la femme pouvait à tout moment se présenter aux urgences, si son état se détériorait.
Les médecins des cliniques universitaires allemandes observent depuis fin mars un mouvement de grève sans précédent qui tend à se durcir. Pendant des journées ou des semaines d’action répétées régulièrement, ils cessent le travail, n’assurant plus que les urgences, et ce afin d’obtenir des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.
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