Les différences garçons-filles ne tiennent pas toujours des stéréotypes ou des clichés. A preuve, cette dernière enquète de l’Institut de veille sanitaire (Invs) sur les accidents de la vie courante qui montre que les premiers sont plus souvent touchés que les secondes, avec un sexe ratio de 1,3. L’enquête menée sur une population d’enfants de CM2* montre aussi de grosses différences en ce qui concerne les accidents de sports, qui pris au sens large représentent plus d’un accident de la vie courante sur deux : alors que les sports de ballon dominent chez les garçons (42% des accidents de sports liés au foot, 14% aux autres sports de ballons), chez les filles, les causes sont plus diverses (28% foot et sports de ballons, 18% sports d’hiver et 11% équitation).
Au chapitre des causes, les différences entre les deux sexes sont nettes également : les chocs sont plus fréquents chez les garçons (31% contre 18%), les chutes davantage observées chez les filles (66% contre 53%). L’Invs relève par ailleurs que les lésions les plus fréquentes lors d’accidents de la vie courante étaient les entorses (33 %), les fractures (24 %) et les plaies (24 %). Les parties du corps les plus touchées étaient les membres inférieurs (41 %) et supérieurs (37 %). Là encore, les différences de genres sont significatives. Les plaies étant plus fréquentes chez les garçons, à l’inverse des entorses et luxations, qui s’accordent plus souvent au féminin. De même, les garçons sont plus souvent atteints à la tête (une fois sur cinq) que les filles (une fois sur sept).
On retiendra enfin de cette étude, le taux de survenance non négligeable : sur une période de trois mois, 9,2 enfants de CM2 sur 100 seraient victimes d’un accident. Globalement, quelque soit la victime, un tiers de ces accidents de la vie courante (AcVC) se produit en milieu scolaire, alors que 20 % sont des accidents domestiques et 11% ont lieu sur la voie publique.Tous ces accidents ont conduit aux urgences dans 60 % des cas, entraîné dans 76 % des cas des limitations dans les activités de l’enfant, et dans 57 % des cas une dispense d’éducation physique et sportive.
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