Cette étude longitudinale a été réalisée au Royaume-Uni sur la « Millenium Cohort Study », pour savoir comment la planification de la conception et le traitement de l’infertilité influent sur le développement cognitif des jeunes enfants. Un total de 18 818 enfants ont été inclus à l’âge de 9 mois et suivis jusqu’à 3 et 5 ans. On a comparé à ces deux âges, les enfants de quatre groupes : ceux nés après une grossesse prévue, ceux nés après une grossesse non prévue et non désirée, ceux provenant d’une grossesse non prévue mais heureuse et ceux nés après une conception médicalement assistée. Ont été évaluées trois composantes de l’échelle cognitive « British Ability Scale » : l’habileté verbale, les aptitudes non verbales et l’habileté spatiale.
Les résultats montrent des scores moins performants chez les enfants nés après des grossesses non prévues comparativement aux grossesses programmées (par exemple, il y a une différence de 4,8 aux scores verbaux à 3 ans, ce qui est équivalent à un retard de 4 mois). Mais après des ajustements pour des facteurs sociodémographiques, ces différences s’atténuent, pour annuler le retard. Les enfants nés après PMA ont de meilleures aptitudes dans les tests verbaux (+ 3,8 à 3 ans et + 3,5 à 5 ans), ce qui suggère une avance de 3 à 4 mois en moyenne. Et cette différence n’a pas complètement disparu après ajustement pour les variables confondantes. Les enfants nés après traitement de l’infertilité ont des scores plus bas aux tests non verbaux et aux tests d’habilité spatiale, mais les différences ne sont pas significatives.
Ainsi, les enfants nés après une grossesse imprévue semblent se développer plus lentement (vocabulaire plus limité), mais cela s’explique par les circonstances défavorables. Et le traitement de l’infertilité n’a pas d’effet indésirable.
« BMJ », 2011. Doi :10.1136/bmj.dd73.
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