S ELON une étude de l'Institut français de l'environnement (IFEN), la France est bien en deçà de l'objectif européen, fixé à 22,1 % dans la perspective de 2010, concernant la part d'énergie renouvelable dans la consommation d'électricité européenne.
« Il faudra une relance ambitieuse des énergies renouvelables pour tenir l'objectif », estime l'un des auteurs de l'étude, Jean-Marie Bouchereau. Si la France s'en tient aux programmes annoncés sur l'énergie éolienne (EOLE 2005) et sur la biomasse (énergie récupérée à partir des décharges d'ordures), elle ne pourra maintenir que sa part actuelle, d'environ 15 %, de l'électricité consommée produite à partir des énergies renouvelables. Pourtant, souligne l'étude, le potentiel est considérable. Dans la moitié nord du pays, le biogaz, obtenu à partir des ordures des décharges et des déchets agricoles, constitue un potentiel important. L'énergie éolienne pourrait fournir à elle seule de 10 à 20 % de l'électricité distribuée en France.
L'IFEN soutient donc les propositions lancées, dans un rapport diffusé en septembre 2000 par le député vert Yves Cochet qui prône la mise en place de mesures ambitieuses alliées à un vigoureux programme d'économies d'énergie.
Un programme national d'amélioration de l'efficacité énergétique avait découlé de ce rapport, qui garantit aux producteurs d'énergie verte des prix d'achat par EDF. Mais aucun nouveau programme d'énergie verte n'a été fixé pour atteindre l'objectif européen de 21 % en 2010, observe Jean-Marie Bouchereau.
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