A LA FIN des années 1960, 15 % des grossesses donnent lieu à une naissance qui était souhaitée, mais pour plus tard, 15 % interviennent alors que la femme n'y pensait pas et 11 % sont vraiment non désirées. Trente ans plus tard, les pourcentages sont respectivement de 7, 9 et 2 %. Et celui des nouveau-nés bien programmés est passé de 59 à 83 %. Actuellement, il reste encore de 15 à 20 % de naissances mal planifiées ou non désirées, le taux d'échec des méthodes contraceptives étant évalué à 5-6 %. Si l'on y ajoute les IVG (211 000 en 2004), on constate que, aujourd'hui encore, une grossesse sur trois n'est pas prévue.
C'est que les futurs parents ont des exigences quant au moment d'avoir un enfant et s'en donnent les moyens. Ainsi, 90 % des femmes et 84 % des hommes jugent «très important» que l'un des deux «ait un travail stable». L' «espacement idéal» de trois ans entre les deux premiers enfants est de plus en plus respecté. En 1965, 20 % des naissances survenaient dans l'année civile suivant la première naissance, la proportion n'était plus que de 6 % trente ans plus tard. Et un couple sur cinq choisit le mois d'arrêt de sa contraception afin que l'enfant naisse à une période précise de l'année, principalement le printemps. Même si la conception demeure «un événement aléatoire», le délai entre l'arrêt de la contraception et le début de la grossesse variant de 1 à 12 mois, voire davantage, et tendant à s'allonger avec l'âge.
Sources : INED, « Population & Sociétés » n° 439, novembre 2007.
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