À l’occasion, ce lundi, de la Journée internationale contre les essais nucléaires, l’Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN) s’insurge contre le manque de considération de l’État vis-à-vis des personnes victimes des essais nucléaires français de 1960 à 1996.
Depuis le décret du 13 juin 2010, censé faciliter les procédures de recours de ces victimes, « seuls deux vétérans ont été à ce jour indemnisés », constate l’AVEN. Sur les 129 demandes d’indemnisation examinées par la Commission d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN), 127 dossiers ont été rejetés. Dans 98 % des cas, les niveaux d’irradiations des requérants se sont révélés insuffisants au regard des critères de la CIVEN pour ouvrir les droits à l’indemnisation. Quant aux deux vétérans aujourd’hui indemnisés à hauteur de 20 000 euros en moyenne, ce montant « ne donne pas cher des années de souffrance et de vies brisées subies par de nombreux vétérans, leurs familles et les populations avoisinantes des sites d’essais au Sahara et en Polynésie », considère l’AVEN, qui réclame « une véritable loi indemnisation incluant l’ensemble des maladies radio-induites et toutes les personnes victimes des essais nucléaires ».
Programmée depuis 2010 chaque 29 août par l’Organisation des Nations unies (ONU), la Journée internationale contre les essais nucléaires doit permettre « d’informer, d’éduquer et de sensibiliser le public à la nécessité de mettre fin aux essais nucléaires en tant que pas majeur vers l’édification d’un monde plus sûr ».
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