D. S. Vous avez lancé le chantier de la pénibilité lors de la reforme de retraites. Les médecins hospitaliers souhaitent faire reconnaître le caractère pénible de leur exercice. Ils se heurtent à des obstacles. Quelle sortie du blocage actuel envisagez-vous ?
M.T. Le compte pénibilité crée par la loi sur les retraites concerne les salariés du secteur privé. Quelle est son ambition ? Améliorer les conditions de travail pour prévenir les situations de pénibilité, qui peuvent réduire l'espérance de vie, et le cas échéant en tenir compte pour la retraite. Le ministère de la Fonction publique engage des discussions avec les représentants syndicaux sur la manière d’adapter à la fonction publique certaines dispositions de la loi. Les discussions doivent également être ouvertes avec les professionnels qui ne relèvent pas de la fonction publique, comme les praticiens hospitaliers. La loi définit des critères : le stress au travail par exemple, les risques psychosociaux, n’en font pas partie. Pour le reste, je suis évidemment favorable à la prise en compte d’améliorations de l’organisation et des conditions de travail.
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